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Déclaration des Institutions républicaines après les violences

Sep 26, 2012
  Déclaration des Institutions républicaines après les violences

Les institutions républicaines viennent de dénoncer les récents actes de violences qui ont entrainé des pertes en vie humaine et en biens matériels.

Dans une déclaration commune, elles lancent un appel au calme et à la retenue à tous les militants des partis politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition à renoncer aux manifestations de rue.

La déclaration a été lue par Michel Kamano, Président du Conseil Economique et Social en présence des Présidentes du Conseil National de la transition et du Conseil National de la Communication:

«Chers compatriotes,

Le Conseil National de la Transition, le Conseil Economique et Social et le Conseil National de la Communication regrettent et condamnent fermement les récents actes de violences qui ont causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants au moment où notre pays a, plus que jamais, besoin de quiétude et de paix sans lesquelles nous ne saurions parler de développement.

Un moment où, après de longues années de peine et souvent de désespoir, les populations guinéennes attendent avec confiance et sérénité l’atteinte, dans quelques heures, du point d’achèvement de l’initiative PPTE [Pays Pauvre Très Endetté, NDLR] qui verra les deux tiers de notre dette extérieure annulée pour environ Trois milliards de dollars.

Ce n’est donc pas ce moment que nous choisirons, Guinéennes et Guinéens, pour créer des troubles dans notre pays vers lequel les regards de la communauté internationale sont aujourd’hui tournés.

Les institutions républicaines lancent donc un appel pressent aux leaders des partis politiques de la mouvance [présidentielle, NDLR] et de l’opposition, aux médias et à toute la population guinéenne pour éviter des manifestations de rue en ce moment crucial dans nos relations avec nos partenaires au développement.

Les institutions républicaines regrettent que les Guinéens choisissent ce moment, pour revenir à des considérations ethniques rétrogrades pour résoudre des problèmes dont la solution n’est point dans la rue mais plutôt autour d’une table de dialogue où nous invitons tous les protagonistes à un dialogue franc et constructif en vue de promouvoir ensemble la démocratie et la bonne gouvernance dont la Guinée a besoin pour devenir rapidement un pays émergent.

Qui plus est, chers compatriotes, la communauté internationale attend de nous voir aller, très prochainement, aux élections législatives pour mettre fin à une transition qui n’a que trop duré.

Les institutions républicaines se réjouissent que tous les Guinéens veuillent aller le plus tôt possible à ces élections pour libérer les très importants investissements qui n’attendent que d’avoir la garantie d’une assemblée nationale démocratiquement installée et d’un gouvernement de développement nous permettant de valoriser notre immense potentiel minier, agricole et halieutique notamment, pour ne citer que ces trois secteurs porteurs de croissance.

Chers compatriotes,

Ne refusons pas ce rendez-vous avec le développement afin de vaincre la pauvreté qui n’aurait pas due être guinéenne.

Allons donc tous ensemble et dans la paix aux élections législatives pour nous permettre de mobiliser tous ces investissements dont l’impact fera notre bonheur commun sans distinction ethnique ou politique.

Le brassage interethnique fait heureusement de la Guinée une famille, au regard de nos nombreuses relations biologiques et professionnelles entre les quatre régions naturelles du pays, une famille que nous devons tous consolider, nous n’avons pas d’autre choix.

La prise en compte de l’ethnie dans nos comportements, n’est donc qu’une aberration en Guinée et un véritable recul dans notre histoire glorieuse et exemplaire en Afrique.

Chers compatriotes,

Ne renions pas ce passé historique ; refusons de raisonner ethnie en choisissant d’abord et avant tout la nation, notre patrimoine commun».

Propos recueillis et transcrits par AfricaLog

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