Alors que certains malades apparemment remis de l’attaque du virus de la fièvre hémorragique d’Ebola sont qualifiés de miraculés après la période d’isolement, d’autres précautions sont envisagées par les médecins-chercheurs.
C’est le cas avec Dr Mohamed Sakho à l’occasion de la session de formation à l’intention des journalistes en vue du renforcement de leurs capacités à mieux informer la population sur la démarche à adopter en cette phase de pandémie de la fièvre hémorragique d’Ebola.
Selon ce jeune médecin-chercheur, il est conseillé des mesures à observer quant aux rapports sexuels d’un malade qui sort "indemne" après avoir présenté les signes de cette maladie: «Un convalescent doit rester trois (3) mois sans faire de rapport sexuel non protégé».
Cet expert en santé publique d’en expliquer la raison: «Cette période est conseillée pour la simple raison que les recherches ont révélé que le virus reste actif pendant sept (7) semaines dans le sperme de celui qui a déjà présenté les signes de cette maladie. Donc, il est susceptible de contaminer sa partenaire pendant cet intervalle de temps».
Dr Sakho rassure toutefois, que «le virus d’Ebola n’est pas comme le virus du Sida. Celui d’Ebola disparait complètement du corps pendant le temps d’isolement du malade. Mais, il faut rester prudent parce qu’il peut être actif dans le sperme», insiste-t-il avant de conseiller que «le "convalescent" qui désirerait avoir des relations sexuelles avec sa partenaire devrait avoir des "rapports sexuels protégés" pendant les trois (3) mois qui suivent sa "libération" du centre d’isolement».
A la question de savoir comment ces convalescents, en phase de guérison, se reconnaissent-ils? Le Chef de division de la lutte contre la maladie au Ministère de la Santé publique et de l’Hygiène a pris l’exemple des cas enregistrés dans la préfecture de Macenta.
Dr Sakoba Keita de raconter: «il y a eu sept (7) cas à Macenta qui sont sortis des centres d’isolement complètement guéris et trois (3) autres personnes y sont en traitement». Pour le Chef de division de la lutte contre la maladie, «Nous avons libéré ces sept (7) parce que nous les avons mis sous surveillance pendant 21 jours».
Autre exemple, selon Dr Sakoba: «A Gueckédou, nous avons quatorze (14) personnes qui ont survécu et neuf (9) personnes sont au centre de traitement. Comme nous avons révisé la littérature, la plupart des gens qui arrivent à résister pendant les 12 premiers jours, ont beaucoup de chance de survivre», a-t-il précisé.
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