Le Coordinateur principal des Nations-Unies pour la maladie à virus Ebola vient de séjourner à Conakry. La visite de 3 jours (25, 26 et 27 août 2014) de Dr David Nabarro s’expliquait en raison de la recrudescence inquiétante de cette pathologie dans l’espace des pays du "bec du perroquet".
Durant son séjour, le Responsable onusien qui venait de la Sierra Leone et du Libéria, deux autres pays touchés par cette maladie, a eu des séances de travail aussi bien avec les agences du Système des Nations-Unies, les partenaires impliqués dans la riposte à cette fièvre hémorragique qu’avec le Comité interministériel de riposte à la fièvre hémorragique à virus Ebola avant de conférer avec la presse pour faire le point de ses échanges et constats: «J’ai été informé que la situation est plus ou moins stable en Guinée. Je pense qu’avec la poussée soudaine de nouveaux foyers de l’épidémie ces dernières semaines, il urge d’envisager une opération humanitaire régionale rapide de grande envergure pour arrêter l’épidémie dans un délai de six (6) mois».
L’hôte a ainsi pu faire «un aperçu global de l’évolution de l’épidémie en Guinée». Avec ses interlocuteurs, Dr David Nabarro a également pu apprécier «les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du plan de riposte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola en Guinée» ainsi que «sur les stratégies et moyens à mettre en œuvre pour éradiquer la crise» dans un délai très court.
En sa qualité de Secrétaire général adjoint de l’ONU, a livré le message d’espoir suivant: «Nous voulons aider les Guinéens dans un partenariat avec les Agences des Nations Unies et le Système des Nations Unies. Nous vous assurons que nous sommes mobilisés pour offrir le maximum d’assistance mais, également nous invitons à plus de synergie d’efforts avec nos représentants. Le Système des Nations Unies est avec la Guinée et ensemble, nous allons vaincre le virus Ebola» et ses actions nocives.
Dr Nabarro de situer sur la stratégie à l’échelle internationale: «Il faut un système de santé publique bien organisé et doté d’équipements adéquats tout comme des médecins qualifiés. Le Système des Nations Unies, quant à lui, est engagé à multiplier les efforts en vue d’éradiquer cette fièvre hémorragique à virus Ebola dans les six (6) prochains mois». Et pour cela, estime-t-il, «il faudrait envisager une opération humanitaire régionale rapide de grande envergure» afin d’éradiquer cette maladie dans le délai souhaité. C’est pourquoi, l’urgence devrait être la dotation des pays touchés en plus de centres de traitement et le renforcement de la surveillance épidémiologique doublée du suivi des contacts sur le terrain.
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée, le Coordinateur principal des Nations-Unies pour la maladie à virus Ebola soutient que c’est la planète entière qui est concernée par cette épidémie: «Le problème d’Ebola est une urgence pour le monde. Et l’épicentre de la maladie liée à ce virus se trouve dans cette sous-région [Afrique de l’ouest ; NDLR]. Mon constat est que la maladie est devant nous et, nous sommes derrière elle. Il est possible de la vaincre. Pour cela, il faut augmenter le travail de contrôle. [Il faut redoubler le rythme] de contrôle dans les prochains 2 ou 3 mois avec le but de l’éradiquer dans les 6 prochains mois dans tous les pays d’Afrique de l’ouest pour le mieux-être de l’ensemble des populations ainsi que pour les économies des pays de cette région.
Pour cela, il faut avoir une riposte bien intégrée, bien organisée et effective dans les domaines de la santé, de l’alimentation, de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement, de la logistique ainsi qu’une bonne coordination aussi bien au niveau des Départements ministériels qu’avec les partenaires de terrain et les agences du Système des Nations Unies», a-t-il déclaré.
Dr David Nabarro a conclu en invitant à redoubler d’effort car, le Coordinateur principal des Nations-Unies pour la maladie à virus Ebola trouve que «la réponse n’est pas assez».
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