Indignation et réprobation sont les sentiments qui animent toutes les bonnes âmes en Guinée à la suite de l’ignoble massacre qui a eu lieu dans la sous-préfecture de Womey de huit (8) compatriotes pourtant en mission de sensibilisation sur le comportement à tenir en vue d’une riposte efficiente à la fièvre hémorragique à virus Ebola. Une pathologie qui a causé près de 1000 décès en Guinée.
La délégation gouvernementale dépêchée sur les lieux aura fait œuvre utile en ramenant les uns et les autres à de meilleurs sentiments. Appuyant ainsi le travail que les missionnaires tués avaient entamé.
Et ce n’est pas fortuit qu’un hommage de la nation ait été rendu à ces martyrs, missionnaires de la bonne cause (image) qui, après avoir été exhumés d’une fosse commune à Womey où ils ont été froidement assassinés et enterrés avec la plus grande indécence dans l’enceinte de l’école primaire de la localité, ont été transportés à l’hôpital régional de N’zérékoré.
A la suite de la reconnaissance des huit (8) corps formellement identifiés par les parents, ils reposent désormais dans une fosse commune dans la forêt du 1er mai de la ville de N’zérékoré.
En attendant la conclusion des enquêtes diligentées par le gouvernement, une question taraude l’esprit : qu’est devenu le fameux pacte de non agression signé en novembre 2013 à N’zérékoré en présence de toutes les communautés de cette zone au sud de la Guinée ainsi que des représentants de l’Etat ? Surtout que la coexistence pacifique est l’essence-même de ce document. Chose qui passe par l’acceptation de l’autre et surtout, comme le recommandent nos mœurs et coutumes, le bon accueil et le respect de l’étranger.
Voici, la liste des disparus établie par le gouvernement:
Moriba Touré, Sous-préfet de Womey;
Fodé Mamoudou Touré, fils du Sous-préfet;
Dr Ibrahima Fernandez, Directeur préfectoral de la Santé de N’Zérékoré;
Dr Ibrahima Saliou Barry, Directeur général adjoint de l’hôpital régional de N’Zérékoré;
Moïse Mamy, Pasteur évangéliste de N’Zao;
Molou Chérif, technicien à la radio rurale de N’Zérékoré;
Sidiki Sidibé, technicien stagiaire à la radio rurale de N’Zérékoré;
Facély Camara, journaliste dans une radio privée ;
Pépé Kpoghomou, Chef du centre de Santé de Womey.
Selon une autorité jointe à N’Zérékoré, ce dernier serait lui, en vie. Explication du responsable : «On l’avait pourchassé, comme il connait le coin, il a couru pour se cacher dans la brousse. Et aujourd’hui, il est à Nzérékoré».
Pour sa part, le Premier-ministre, Mohamed Saïd Fofana annonce qu’une enquête judiciaire a été ouverte afin de traquer toutes les personnes impliquées dans ces assassinats: «le Gouvernement assure que ces actes ne resteront pas impunis et recevront la réponse judiciaire appropriée. Déjà une enquête judiciaire a été ouverte».
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