Alors qu’il prenait part à une réunion de haut niveau sur la fièvre hémorragique à virus Ebola, le Président de la Côte d’Ivoire a annoncé que son pays envisage d’autoriser à nouveau les vols avec les pays affectés par Ebola, après les avoir interdits mi-août pour limiter les risques de contagion.
L’annonce a été faite le jeudi, 25 septembre 2014 en marge des travaux de la 69ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York: «Nous envisageons dès la semaine prochaine la reprise du trafic aérien avec nos voisins». Il envisage également l’ouverture «des ports et aéroports [du pays ; NDLR] pour accueillir les contingents américains».
On se rappelle qu’Abidjan avait décidé la suspension de tous les vols vers et depuis les pays affectés par la fièvre hémorragique à virus Ebola, le 11 août, après le sommet extraordinaire de la Mano River Union sur cette pathologie au cours de laquelle rencontre, il a été convenu d’«Harmoniser et coordonner les mesures de lutte contre l’épidémie par les différents Etats-membres» et de «Se consulter avant de prendre des décisions et des déclarations importantes liées à Ebola».
Hélas, la Côte d’Ivoire va décider unilatéralement de fermer ses frontières terrestres avec la Guinée et le Liberia, les deux pays les plus touchés par Ebola. Argument développé : éviter «une propagation incontrôlable de la maladie face à l’apparition de nouveaux foyers et la réactivation d’anciens foyers».
Les mesures de fermeture des frontières aériennes et terrestres ont été fortement critiquées par les pays touchés qui ont dénoncé le manque de solidarité de leurs voisins africains, les plaçant dans un isolement forcé.
Ce n’est donc pas pour rien si le geste d’un (1) million USD soit 500 millions FCFA représentant la contribution de son pays au fonds de soutien de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), fait par le Président Alassane Ouattara aux trois (3) pays affectés (Guinée, Liberia et Sierra Leone) n’a presque pas trouvé d’écho dans ceux-ci. Tant la déception a été mal vécue.
La décision de rouvrir les frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire a aussi trouvé le même accueil glacial.
AfricaLog.com