La FAO, à l’image des autres partenaires techniques et financiers, a aidé à la formulation et au financement d’un projet de coopération technique pour le renforcement de capacités des acteurs du Ministère de l’Elevage et des Productions Animales dans la lutte contre cette maladie.
Au regard de la situation sur le terrain, une place est dorénavant accordée à la communication, à l’information et à la mobilisation sociale des communautés rurales des zones affectées de la Guinée. C’est l’objet des ateliers de formation qui viennent de se dérouler dans 7 préfectures.
Les différents cycles ont permis la formation de 90 agents des Ministères de l’Elevage, de l’Agriculture, des Eaux et Forêt /Environnement et du Commerce aux techniques de communication et à la prévention de la maladie Ebola. Il sera procédé à la mise en place d’un programme de sensibilisation sur le changement de comportement d’environ 9000 ménages ruraux, la distribution de 36 000 savonnettes et de 9000 flacons de chlore aux ménages sensibilisés dans les préfectures les plus touchées par l’épidémie et, enfin, la conception de dispositifs de formation contre le virus Ebola en coordination avec l’UNICEF et le Conseil National de Communication (CNC).
Le choix des agents du développement rural est dû au fait qu’ils sont généralement impliqués dans la mise en œuvre des activités agropastorales, de gestion de l’environnement et de commercialisation que mènent les populations rurales. Cela étant, ils entretiennent des relations soutenues avec ces communautés. Et, de par ces relations, leur contribution au programme d’information et de sensibilisation est cruciale.
Pour les rendre plus efficaces, la FAO a prévu, dans un premier temps de former les agents aux techniques de mobilisation sociale afin de leur permettre d’acquérir une meilleure connaissance de la maladie et les mesures de prévention. Ainsi, en partenariat avec l’UNICEF et, dans le cadre du plan national de communication, l’intervention consistera à élaborer du matériel pédagogique pour mieux encadrer les populations à risque (chasseurs, agriculteurs, etc.).
Une fois formés, les agents vulgarisateurs devront conduire des activités de sensibilisation et de distribution de kits aux communautés pendant une période de trois mois. Ceci, conformément au programme de 90 jours, comme envisagé par la Coordination nationale de lutte contre la maladie Ebola.
Le projet de coopération technique de la FAO de soutien aux populations rurales vise trois autres volets importants à savoir:
- identifier et mettre en œuvre les mesures pour réduire le risque de propagation du virus Ebola,
- développer un système d’alerte précoce pour la détection rapide du virus au sein de la faune sauvage afin d’activer des plans d’urgence de santé publique à temps opportun,
- évaluer la vulnérabilité des communautés rurales et des chasseurs qui dépendent de la viande de brousse pour leur alimentation et leur nutrition.
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