Cent soixante personnels de santé chinois sont arrivés au Libéria, pays le plus touché par l'épidémie d'Ebola. Ils vont construire et gérer un centre de traitement, a annoncé l'ambassade chinoise à Monrovia.
"Nous recevons notre premier contingent médical composé de 160 personnes", accueillis samedi dans la capitale libérienne, a indiqué l'ambassadeur de Chine à Monrovia, Zhang Yue, cité dans le communiqué.
Selon l'ambassade, il s'agit "d'infirmiers, médecins, épidémiologistes, ingénieurs et techniciens" qui travailleront dans un centre de traitement d'Ebola (ETU) financé par le gouvernement chinois, d'un coût de 41 millions de dollars.
Tous sont "expérimentés" et ont participé à la mobilisation contre le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), virus qui a provoqué une grave crise sanitaire mondiale en 2003 et fait près de 800 morts, principalement en Asie. Aucune indication n'a été fournie sur le nombre total de personnels de santé chinois qui seront dépêchés en Afrique pour lutter contre Ebola.
D'abord critiquée pour son manque de réactivité alors qu'elle est économiquement de plus en plus présente sur le continent, la Chine avait annoncé en octobre l'octroi de 82 millions de dollars pour l'aide d'urgence. Pékin avait promis de dépêcher des "dizaines de spécialistes" pour former des équipes soignantes en Afrique.
L'épidémie actuelle en Afrique de l'Ouest est la pire de l'histoire du virus Ebola, découvert il y a 38 ans en Afrique centrale: en onze mois, elle a fait 5177 morts sur 14'413 cas enregistrés dans huit pays, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) diffusé vendredi.
Le pays le plus touché est le Libéria (2812 morts), devant la Sierra Leone (1187 morts) et la Guinée (1166 morts). – AfricaLog avec agence