La fin de campagne électorale ce 9 octobre a été émaillée de violences. Pour éviter des affrontements pendant et après le scrutin de ce dimanche 11 octobre, le ministre de l'Intérieur Mahmoud Cissé a appelé les militants des formations politiques en compétition à faire preuve de retenue et à maintenir le calme dans la cité.
Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition, adversaire principal du président sortant Alpha Condé, arrivée en seconde position lors du scrutin de 2010 a insisté lors de son retour à Conakry pour un report du scrutin pour éviter le chaos:
Selon Cellou Dalein Diallo, «le corps électoral de la Haute Guinée (fief du président sortant Alpha Condé. NDLR) augmenté de 50% parce qu’ils on recensé tous les enfants mineurs inscrits dans les écoles primaires. C’est vu et connu, c’est filmé, c’est documenté. On a refusé d’extraire ces enfants du fichier, maintenant on refuse de délivrer les cartes d’électeurs aux citoyens qui sont supposés être des électeurs de l’opposition républicaine. Il faut que l’élection soit reportée, que la céni soit renforcée. On ne fait pas confiance a cette céni, on n’acceptera pas les résultats qui sont contraires au choix du peuple. Pour qu’il y ait la confiance il faut une assistance internationale forte, soutenu par les Nations Unies, l’Union Européenne, la Cédéao auprès de cette céni pour vérifier ce qu’elle fait. Puisqu’elle est entrain d’organiser une mascarade électorale. Ceux qui sont préoccupés par la préservation de la paix en Guinée, ceux qui sont préoccupé par l’instauration de la démocratie et l’état de droit doivent soutenir cette position, nous voulons des élections démocratiques, c’est tout ce que le peuple demande. On n’a pas besoin de violence on n’a pas besoin de dispute inutile».
Le leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR) Sidya Touré arrivée troisièmes lors de la présidentielle de 2010 a lancé un appel au calme:
«Il est nécessaire d’appeler au calme. Cette ambiance délétère que nous connaissons depuis deux jours ne permettra pas que nous sortons de cette élection dans les conditions qui soit acceptable par tous. La Guinée doit être au centre de nos préoccupations. Nous devons faire en sorte que ce soit la Guinée qui gagne à la fin de cette élection. Ce n’est pas un parti politique ce n’est pas une communauté. Il est donc important que les leaders politiques discutent encore aujourd’hui. Un jour de gagner deux jours de gagner sur les discussions pour permettre d’avancer le dossier Guinée est toujours utile. Un jour, deux jours, une semaine de report ce n’est pas la question. C’est de savoir comment est ce que nous allons sortir de ces élections pour que le consensus national qui en découlera permette à notre pays de renouer avec le financement international dont on a besoin pour booster la croissance et créer de l’emploi. Si cet objectif n’est pas atteint les élections n’auront servi à grand-chose. Je demande donc que nous nous calmions un peu plus. Que les lignes de fractures politiques ne rejoignent pas les lignes de fractures communautaires et qu’on puisse discuter en tant que Guinéens de l’avenir de notre pays.»
La Cour constitutionnelle a rejeté ce vendredi la requête formulée par les sept candidats adversaires du président sortant pour un report de la présidentielle.
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