Il est né Edson Arantes Do Nascimento en 1940, dans la petite ville de Bauru au sud-est du Brésil. C’est dans une favela qu'il fera ses débuts avec un ballon. En fait de ballon, c’était plutôt de vieilles chaussettes enroulées entre elles sur lesquelles il tapait.
À cette époque, celui qui va devenir Pelé jouait pieds nus, ce qui valut à son équipe le surnom des “sans chaussures ”. C’est sans doute là qu’il a pu développer une dextérité hors du commun.
À l’âge de 9 ans, il regarde avec son papa la finale de la Coupe du monde entre le Brésil et l’Uruguay. C’est ce jour-là qu'il verra son père pleurer pour la première fois en regardant son équipe perdre la coupe du monde en 1950. Pour tenter de le consoler, il lui dira, “je la gagnerai un jour, je te le promets”.
Il va faire ses débuts professionnels à 15 ans avec le club local de Bauru. C’est là que l’on va remarquer ses premiers exploits. Deux ans plus tard, il fait ses débuts avec la Seleçao, la sélection nationale brésilienne, pour la Coupe du monde de 1958.
Il devra attendre les quarts de finale contre le Pays de Galles pour marquer son premier but. À 17 ans il sera le plus jeune joueur de l’histoire à marquer un but en Coupe du monde. Un record jusqu’ici inégalé.
En demie-finale, il réussit un tour du chapeau contre la France pour propulser le Brésil en finale. Il ajoute deux buts en finale contre les Suédois et remporte sa première Coupe du monde.
Il en remporte deux autres en devenant le seul joueur à remporter trois trophées dans l’histoire.
Des buts il en marquera plus de 1300. On aurait pu croire qu’une carrière internationale lucrative allait s’ouvrir pour le gamin des bidonvilles. Mais au Brésil, on décrète que l'on ne se débarrasse pas comme ça d’un trésor national. Il sera fidèle au Brésil et surtout au célèbre club Santos FC jusqu'à son départ aux États-Unis.
Ce n’est qu’en fin de carrière en 1975 que l’Amérique du Nord pourra le voir évoluer. Pelé va signer un contrat faramineux pour l'époque, on parle même du transfert du siècle. Le président brésilien de l'époque, Ernesto Geisel demandera à Pelé de reconsidérer sa décision.
Henry Kissinger, alors secrétaire d'État américain, interviendra auprès de Geisel en insistant sur le fait que Pelé à New York conforterait les relations entre les deux pays.
Le contrat de sept millions de dollars est enfin signé. Subitement, les stades américains se remplissent à la vitesse de l'éclair et tout le monde veut voir le prodige brésilien.
Ses compagnons d’armes n'étaient nul autre que l’italien Chinaglia, l’allemand Beckenbauer et son ancien coéquipier le brésilien Carlos Alberto.
La perle noire, un autre de ses nombreux surnoms, sera sacré joueur du vingtième siècle par la FIFA. Curieusement il ne sera jamais couronné du titre de ballon d’or malgré ses succès.
Il faut dire que ce titre était décerné jusqu’en 1995 uniquement aux joueurs européens. Cette bourde, la FIFA va la réparer en 2013, en sacrant Pelé Ballon d’or d’honneur.
Après sa carrière de footballeur, Pelé va consacrer la plupart de son temps aux plus démunis. Il sera ambassadeur pour l’ONU et pour l’UNESCO. Il deviendra aussi ministre des Sports de son pays.
Pelé restera incontestablement l’un des plus grands joueurs de tous les temps dans l’Histoire du ballon rond. On n’hésitera pas à parler de légende, un autre qualificatif justifié.
Celui qui a parcouru des milliers de kilomètres balle au pied, peut maintenant se reposer. Il raccroche définitivement ses crampons magiques. À moins qu'un championnat des légendes ne se joue quelque part. - AfricaLog avec agence