Le Barreau de Guinée a annoncé ce vendredi la suspension de son mouvement de grève qui a perturbé les travaux dans les cours et tribunaux du pays, pendant une semaine.
Le mouvement de grève des avocats visait à protester contre « l’ingérence de l’exécutif dans les affaires judiciaires ».
Les avocats guinéens ont accusés le ministre à la présidence de la république chargé des Services spéciaux, de la lutte antidrogue et le grand banditisme, le lieutenant-colonel Moussa Tiégboro Camara, de « s’immiscer dans les affaires judiciaires », en sommant des magistrats à s’expliquer sur des décisions de justice prises dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions.
Le Barreau dénonce également le traitement du dossier des présumés narcotrafiquants, soulignant que ce dossier comporte une violation de procédure sur toute la ligne.
Tiégboro ayant poussé la justice à placer les biens de certains présumés narcotrafiquants sous scellé.
La Cour suprême a été saisie par rapport à cette affaire et on attend de voir quelle suite elle va donner au dossier.
Les avocats reprennent le chemin des tribunaux sans pour autant que Sékouba Konaté, le président par intérim de la transition n’ait accédé à leur demande portant sur la suppression du ministère antidrogue.
Le gouvernement guinéen a fixé à nouveau l’ouverture des Assises au 29 mars, initialement annoncées pour le 15 mars.
Un report dû certainement à la grève des avocats mais aussi à des questions de logistiques, selon des sources contactées par APA.
Les travaux devant coûter près d’un milliard de francs guinéens soit 100 millions de FCFA. - APA