Le candidat du Parti de l'espoir et du développement national (PEDN) à la présidentielle prévue dimanche prochain en Guinée, Lansana Kouyaté, est disposé à accepter une alliance en cas de second tour, a confié jeudi à la PANA à Paris un de ses proches, Sékou Diawara.
"Nous sommes absolument prêts à contracter des alliances au second tour dans le cadre d'un accord de gouvernement qui prendrait en compte les intérêts des uns et des autres", a soutenu M. Diawara, chargé de la Communication pour l'Europe de la campagne du candidat Kouyaté.
S'exprimant lors d'un entretien accordé à la PANA, il a estimé que la Guinée aura besoin, au lendemain de la présidentielle, de tous "ses fils" pour se reconstruire.
"Bien au delà de la seule alliance pour le second tour, nous sommes favorables à la formation plus tard d'un gouvernement de large ouverture qui associerait les différentes sensibilités de la Guinée. Pour le PEDN, la transition ne s'arrête pas au seul scrutin présidentiel", a expliqué M. Diawara.
Vingt-deux autres candidats sont en lice pour la première élection présidentielle libre et transparente depuis l'accession du pays à l'indépendance en septembre 1958.
"A quelques heures de ce scrutin décisif, nous estimons que toutes les conditions de sa transparence et de sa crédibilité sont réunies. J'insiste au demeurant sur l'unanimité des 23 candidats pour la tenue du scrutin à l'échéance prévue", a souligné le chargé de Communication du PEDN pour l'Europe.
De son point de vue, tous les candidats en lice partent avec le même capital de chance pour remporter le scrutin censé mettre fin à l'intérim assuré à la tête de la Guinée par le général Sékouba Konaté depuis l'assassinat manqué du capitaine Moussa Dadis Camara.
La Guinée a, rappelle-t-on, été dirigée de 1958 à 1984 par Ahmed Sékou Touré puis de 1984 à décembre 2008 par Lansana Conté. Une junte militaire avait pris le pouvoir en décembre 2008 après le décès du président Conté emporté par la maladie qui le rongeait depuis plusieurs années. – Pana