Le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) a publié lundi son rapport final qui juge "globalement satisfaisant" le scrutin présidentiel du 27 juin en Guinée.
Lors d'une conférence, le secrétaire exécutif du CNOSCG, Aziz Diop, a indiqué que son organisation "considère que le scrutin s'est déroulé de manière globalement satisfaisante".
Le rapport concerne les activités du CNOSCG depuis la campagne électorale jusqu'à la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en passant par les opérations de vote.
A toutes ces étapes, le Conseil a eu à signaler des manquements ou dysfonctionnements mais qui n'ont pas trop entravé les travaux de la CENI, selon le rapport.
Le CNOSCG a fait des recommandations à tous les acteurs engagés dans le processus électoral.
A la CENI, l'organisation de la société civile recommande de régler le problème de formation des membres des bureaux de vote d'ici le second tour avec des sessions de formation plus intenses et plus professionnelles sur, notamment, le code électoral, l'utilisation du matériel et l'utilisation des listes électorales.
En outre, le CNOSCG recommande que la CENI s'assure de l'acheminement en temps et en heure du matériel nécessaire pour tous les bureaux de vote tout en observant la transparence dans les travaux de centralisation des résultats à tous les niveaux du processus.
Au ministère de l'Administration du territoire et des affaires politiques (MATAP), la société civile recommande de rappeler aux chefs de communautés et de quartiers de ne pas interférer dans la gestion des bureaux de vote.
Le rapport invite les partis politiques à sensibiliser les militants sur la nécessité de ne pas troubler la paix et la quiétude sociale durant la campagne du second tour et d'accorder une attention particulière au choix et à la formation des militants chargés de représenter leur parti dans les bureaux de vote.
Le CNOSCG exhorte les citoyens guinéens à se former sur leurs droits et devoir et sur le déroulement du processus électoral sans se faire influencer par les rumeurs.
Dans l'ensemble, poursuit le rapport, la presse n'a pas été inquiétée "à grande échelle" même si des "cas isolés d'entrave au travail des journalistes" ont été enregistrés.
Le CNOSCG a déployé 964 observateurs soit un observateur pour cinq bureaux de votes sur tout le territoire guinéen.
Le rapport, établi à la date du 5 juillet, est un rapport d'étape. Un deuxième rapport d'étape sera produit après le second tour de l'élection présidentielle et un rapport final sera élaboré dans les semaines qui suivent, selon le secrétaire exécutif du CNOSCG. - Xinhua