A un mois du prochain scrutin présidentiel guinéen, Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo s'opposent sur le rôle de la CENI dans le processus électoral.
Le candidat Alpha Condé, en lice pour le deuxième tour présidentiel contre Cellou Dalein Diallo, était le 18 août à Ouagadougou pour parler seul à seul avec le médiateur Blaise Compaoré sur des points litigieux concernant le processus électoral.
Exposant encore les problèmes de fraude qu’il a dénoncés après le premier tour, Alpha Condé estime en effet qu’il faudrait une implication plus forte du ministère de l'Administration du territoire et des affaires politiques dans l’organisation du second tour, fixé le 19 septembre. « Il y a, dit-il, énormément de problèmes autour de la CENI : il y a des doublons, il y a eu une fraude gigantesque qui a été organisée au premier tour…».
Le camp de Cellou Dalein Diallo estime quant à lui qu'il ne faut pas toucher aux prérogatives de la Commission Electorale. Pour l'entourage d'Alpha Condé, la CENI pencherait en faveur de Cellou Dalein Diallo, arrivé largement en tête au premier tour, et n'aurait pas les moyens logistiques nécessaires une organisation convenable du second tour.
Prié de réagir face à ce nouveau développement le chef du département Information de la CENI, Thierno Seydou Bayo a déclaré ce qui suit : « L’accord entre la Commission électorale nationale indépendante et le ministère de l’administration territoriale et des affaires politiques dit que la CENI et le MATAP doivent cogérer les élections, et c’est ce que nous avons fait depuis ce temps. Quand je vois aujourd’hui des gens s’agiter pour dire que le MATAP doit s’impliquer, je ne vois pas quel genre d’implication ils voudraient. » - VOA