La Guinée a célébré ce samedi 2 octobre 2010, le 52ème anniversaire de son indépendance. Le général Sékouba Konaté, a procédé au dépôt de la gerbe de fleurs à la place des martyrs située au cœur de la capitale Conakry, en compagnie des membres du gouvernement, des représentants des institutions républicaines, des deux candidats pour le second tour de l’élection présidentielle. Les Guinéens attendent toujours l’organisation du deuxième tour qui doit opposer le Professeur Alpha Condé du RPG et El hadj Cellou Dalein Diallo de l’UFDG.
Réactions de certaines personnalités présentent lors des festivités.
Mme Zenab Saïfon Diallo, ministre de la Coopération internationale, fille du premier Président de l’Assemblée nationale du pays : “ Je remercie mon créateur qui m’a gardé jusqu’aujourd’hui, pour pouvoir vivre avec vous cet événement extrêmement important pour tous les Guinéens. Comme vous l’avez si bien dit, ce sont nos papas, qui ont été les pères fondateurs de l’indépendance de la Guinée. Le souvenir que je garde d’eux est celui de l’unité nationale. À l’époque, il n’existait ni Malinké, ni Peul, ni Soussou, ni Forestier, ils étaient unis, soudés. Une équipe de jeunes patriotes Guinéens qui se sont levés comme un seul homme pour libérer la Guinée. Aujourd’hui, par contre, on est désolé de voir ce qui se passe dans notre pays.
Je crois que les Guinéens, de temps en temps, devraient regarder dans le rétroviseur, pour penser un peu à nos devanciers, à ce qu’ils ont incarné. Ils ont été la fierté pour la Guinée, de l’Afrique, à travers le monde. À l’époque, tu étais fier de dire que tu es guinéen, partout dans le monde. Aujourd’hui, quand tu dis que tu es guinéen, nous qui voyageons, les gens te regardent à peine. Parce qu’il y a eu trop de choses qui se sont passé dans ce pays, ces dernières années. Ce que nous devons faire, c’est de tirer les leçons du passé, prendre ce qui est bon et oublier ce qui ne l’est pas et on se pardonne. Les Guinéens doivent se rassembler, se donner la main. Ceux qui aspirent à la magistrature suprême de ce pays doivent s’entendre, pour nous unir.
Le Général Sékouba a dit que ce sont eux qui doivent nous unir, apaiser les populations pour qu’on sorte de cette misère et qu’on rentre enfin dans la cour des grands. Tout le monde attend la Guinée dans la cour des grands. Chaque fois que je voyage, on me dit : Madame, la Guinée est un beau pays, la Guinée est un pays prospère, riche, mais qu’est-ce que vous attendez pour faire le saut en avant. Nous devons le faire enfin. Les Guinéens doivent comprendre qu’on ne peut pas vivre en vase clos, nous devons nous unir, nous entendre pour sortir de la misère. ”
El hadj Sory Doumbouya, de la Chancellerie nationale : “ Tout ce que je peux dire, c’est que nous prions le bon Dieu qu’il nous montre le chemin afin que les Guinéens puissent se remettre au travail. Je n’ai pas de choix à faire, c’est Dieu qui sait celui qui sera élu Président. Je demande à tous ceux qui sont concernés dans l’organisation des élections pour tout faire, afin qu’elles se déroulent dans la paix. Les Guinéens ne doivent pas s’entretuer, personne ne gagnera quand il y aura la guerre. Je demande aux deux candidats de dire à leurs militants d’éviter la guerre entre nous. Car, Dieu a déjà choisi celui qui sera le Président de la République. Les Guinéens doivent laisser celui qui sera installé Président, travailler. ”
M. Boubacar Yacine Diallo, Conseiller en Communication à la Présidence de la République: “ La République de Guinée a exactement 52 ans. Sur le plan politique, des avancées ont été faites, il reste encore beaucoup à en faire. Sur le plan économique, on peut dire que les acquis du passé ont été anéantis et nous devrions pouvoir maintenant nous relever et politiquement et économiquement, pour que la Guinée qui a donné l’exemple pour l’accession des pays africains à l’indépendance donne également une meilleure image aujourd’hui.
L’histoire d’un pays, d’un peuple, va en dents de scie. Comme on le dit, il y a des hauts et des bas. Pour le cas spécifique de la Guinée, souvent on a l’impression que tout est perdu et voilà que la Guinée se relève. Je souhaite ardemment que cette fois-ci ce soit le cas.
La meilleure façon pour la Guinée de se relever, je crois, c’est d’organiser très rapidement les élections du second tour. Je suis heureux que le Général Sékouba Konaté, Président de la Transition, le maintienne fermement, le dit et le redit à toutes les occasions. J’espère que très rapidement, une date va être fixée, le second tour va avoir lieu et la Guinée va avoir un Président démocratiquement élu. Vous savez que c’est pour la première fois qu’il y a un second tour chez nous, il faut donc comprendre les difficultés liées à cette Transition. J’espère que Dieu va inspirer tous et chacun de nous pour que la Guinée se relève comme le chaîne. ”
M. Philippe Van DAMME, chef de la délégation de l’Union européenne en Guinée: “ J’espère qu’à ce stade de l’évolution de l’histoire de la Guinée, ce grand moment de la fête de l’indépendance, peut être réaffirmé. J’espère aussi que la Guinée peut retrouver sa place dans le concert des nations à travers une Transition paisible qui lui permettra de reprendre la vois du développement durable, de l’état de droit et du bien être de sa population. C’est au peuple guinéen de prendre sa responsabilité. Nous ne pouvons que l’accompagner pour l’aider à aboutir à une fin de Transition dans les meilleures conditions, le plus vite possible. ” – AfricaLog.com