Jeudi 31 Mars, le chef d'état-major des armées de Côte d'Ivoire, le général Philippe Mangou a fait défection et s'est réfugié au domicile de l'ambassadeur d'Afrique du Sud à Abidjan, avec sa famille. La rumeur a couru que le leader des «jeunes patriotes» pro-Gbagbo a demandé l’asile dans une Ambassade à Abidjan et serait en fuite.
Le message de Charles Blé Goudé en intégralité, retransmis par le site web de son organisation le COJEP ( Congrès Panafricain des Jeunes et des Patriotes)
"Je voudrais saluer tous les ivoiriens et tous les patriotes et leur dire que je suis Charles Blé Goudé.
Je suis bel et bien en Côte d'Ivoire. Je ne suis à aucun endroit qui est indiqué par les rumeurs. Vous me devinez moi allez à l'ONUCI pour allez demander l'asile ?
Pourquoi, irais-je demander l'asile à quelqu'un ?
Je suis dans mon pays et je serai dans mon pays. Si je dois mourir je vais mourir sur la terre de mes ancêtres. Mais ce combat là, nous allons le mener ensemble. Je vous demande de rester déterminé.
Je vous demande de rester serein. Abidjan est encore sous contrôle des forces régulières. Le président Gbagbo est chez lui. Ce ne sont pas les rebelles qui combattent l'armée régulière. Ce sont les forces onusiennes, c'est la force Française, c'est la force Burkinabé, la Force de la Cédéao qui le font, qui tuent, qui pillent, qui égorgent et cela n'émeut personne. Mais c'est grave. Quel pays veut t-on diriger ? Un pays à sang, un pays ou l'ont pille ?
C’est comme cela que monsieur Ouattara va diriger la Côte d'Ivoire? Détruire des camps militaires. Mais, il ne pourra pas arriver à bout de cette Côte d'Ivoire.
Si nous sommes vraiment tous Ivoiriens, j'appelle dès maintenant à un dialogue. J'appelle dès maintenant à un cessez-le feu qui doit créer les conditions du dialogue.
Il faut que nous nous asseyions pour parler dès maintenant. Inutile de détruire la Côte d'Ivoire. C’est pourquoi, moi Blé Goudé je n'ai pas encore appelé les patriotes dans la rue. C'est parce que je veux éviter un bain de sang. Parce que, je veux éviter une guerre civile. Mais si on nous pousse et je souhaite qu'on ne nous pousse pas. Je souhaite qu'on ne m'oblige pas à appeler les patriotes à descendre dans la rue. C'est pourquoi j'appelle dès maintenant à un cessez-le feu immédiat pour que l'on puisse créer les conditions d'un dialogue. Dieu bénisse la Côte d'Ivoire. Haut les cœurs."
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