Sept partisans de l'opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, ont été condamnés à un an de prison ferme pour avoir participé le 3 avril à un rassemblement interdit par les autorités, ont indiqué mercredi leurs avocats.
Au total, 60 militants de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, parti de M. Diallo), visés par l'accusation d'"attroupements et manifestations illégaux", ont comparu devant deux tribunaux à Conakry, selon Me Boubacar Barry et Me Thierno Ousmane Tall.
Devant le tribunal de Dixinn (banlieue de Conakry), sept membres de la garde rapprochée de M. Diallo ont été condamnés à un an de prison ferme.
Sur 41 prévenus présentés à ce tribunal, 17 ont été condamnés à six mois de prison avec sursis et 1 million de francs guinéens (100 euros) d'amende et 17 ont été relaxés, a affirmé Me Barry.
L'avocat a indiqué qu'il comptait faire appel pour obtenir la "relaxe pure et simple" de ses clients estimant qu'ils "n'ont commis aucun délit".
Un autre tribunal de Conakry a jugé 19 militants de l'UFDG: dix ont été condamnés à un an de prison avec sursis et à 100 euros d'amende, 9 ont été relaxés, a indiqué leur avocat, Me Tall.
Selon des responsables de l'UFDG, sept autres personnes arrêtées le 3 avril n'ont pas été présentées aux tribunaux parce qu'elles sont mineures.
D'après les avocats, tous les prévenus avaient été arrêtés le 3 avril, lorsque des milliers de partisans de M. Diallo s'étaient rassemblés à Conakry pour accueillir l'opposant, de retour au pays après plus de trois mois d'absence. Le rassemblement avait été dispersé par les forces de l'ordre, arguant qu'il était interdit.
Selon une source médicale, la répression a fait au moins un mort et 27 blessés dont 8 par balles.
L'opposition et des ONG ont donné un bilan de quatre morts. - AFP