«Nous considérons que notre rôle n’est pas terminé», estime Abdou Diouf. Le Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) est arrivé ce mercredi, 4 janvier 2012 à Conakry.
Sur invitation du Président de la République, le patron de l’OIF, Abdou Diouf est en séjour de trois (3) jours : «Permettez-moi d’abord d’adresser mon salut fraternel et amical à Monsieur le Président de la République, SEM. Alpha Condé qui m’a fait l’honneur de m’inviter à faire une visite d’amitié et de travail en République de Guinée».
Dès les premiers instants, l’hôte de la République a été gratifié d’une «agréable surprise», au-delà de cette invitation qu’il semble bien apprécier, du reste: «Il [Alpha Condé, ndlr] a fait plus d’ailleurs. Puisqu’il m’a fait l’agréable surprise, non pas de venir m’accueillir sur le tarmac, mais m’accueillir dans l’avion. Alors, je crois que, honneur ne peut pas être plus grand que celui-là.» Ainsi qu’on le voit, ce geste du Professeur Alpha Condé est très visiblement allé droit au cœur d’Abdou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal du 1er janvier 1981 à mars 2000.
Ainsi, trois jours durant Abdou Diouf aura un agenda chargé à travers des tête-à-tête avec le Chef de l’Etat, ainsi que des séances de travail avec les acteurs de la classe politique guinéenne sur la situation socio- politique de la Guinée ; surtout que le processus de dialogue semble bloqué avec le retrait de l’aile de l’opposition de la table des discussions: «Comme je l’ai dit, je suis ici pour une visite d’amitié et de travail que je rends au Président de la République, au gouvernement et au peuple de Guinée. A l’occasion de ce séjour, j’aurai des entretiens avec le Chef de l’Etat, j’aurai certainement des entretiens avec quelques membres du gouvernement, mais également avec les membres de la classe politique guinéenne avec des membres de la Société civile.»
Une traduction de la volonté du patron de l’OIF qui, faisant siennes les préoccupations des guinéens, souhaiterait enfin, voir la transition qui ne fait que trop durer, aboutir sur les élections législatives, notamment: «Nous, Francophonie, vous savez que notre engagement ne date pas de maintenant. C’est un engagement de longue date aux côtés de la Guinée. Et dans la période récente, nous avons eu à agir aussi efficacement que possible pour l’instauration d’une vie politique apaisée pour la réalisation de l’élection présidentielle. Nous avons agi avant, pendant et après. Vous savez même que c’est la Francophonie qui, au dernier moment, a eu, par un de ses représentants, à présider la Commission Electorale Nationale Indépendante [le malien, général Siaka Toumani Sangaré, ndlr]. Nous considérons que notre rôle n’est pas terminé et que nous devons toujours être aux côtés du Président de la République, de son gouvernement, du peuple et de toute la Guinée, pour parachever ce qui a été commencé. Ce sera l’objectif de l’entretien que j’aurai avec Monsieur le Président de la République et avec toutes les autres personnalités que j’aurais à rencontrer.»
Arrivé aux environs de 16 heures à bord du régulier d’air France, Abdou Diouf va conférer ce jeudi avec la presse dans l’une des Cases des hôtes de Belle-vue. Son séjour prendra fin le vendredi, 6 janvier 2012.
Abdou Diouf a été élu Secrétaire général de la Francophonie au Sommet de Beyrouth en 2002. Entré en fonction en 2003, il a été réélu une première fois en 2006, par les chefs d’État et de gouvernement réunis lors du Sommet de Bucarest, puis une seconde fois, en 2010, au Sommet de Montreux.
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