L’opposition guinéenne réunie au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la Transition et de l’ADP (Alliance pour la démocratie et le progrès) ont appelé le 11 février, tous les Guinéens à faire de la journée du lundi 13 février une journée ville morte sur toute l’étendue du territoire national.
En réaction à leur appel, le Gouverneur de la ville de Conakry, Cdt Sékou Resco Camara, dans une déclaration qu’il a lue ce dimanche 12 février sur les antennes des médias d’Etat, a appelé tous les Guinéens à vaquer lundi, à leur train-train habituel, a appris AfricaLog.com à Conakry.
Il a en outre menacé les commerçants et les vendeurs qui fermeront leurs boutiques de les leur déposséder au profit d’autres «plus patriotes».
Extrait: «J’invite l’ensemble des populations de la ville de Conakry à vaquer comme d’habitude à leurs occupations. L’Union nationale des syndicats rassure les populations que les transports publics fonctionneront normalement, les marchés publics seront ouverts ainsi que les écoles et autres stations de service. En ma qualité de garant des droits et des intérêts des citoyens dans la ville de Conakry, je vous informe que des dispositions suivantes : tout commerçant ou tout vendeur qui fermera sa boutique, son kiosque, son magasin dans le but de priver les populations de denrées de première nécessité se verra dépossédé de sa boutique au profit d’un autre plus patriote.»
Pour permettre aux commerçants de vendre librement leurs marchandises aux citoyens de sa juridiction et pour parer aux actes de vandalisme que ces derniers font souvent l’objet dans les situations de crise à Conakry, Cdt Sékou Resco Camara prévient:
«Toute personne prise en train de s’attaquer à des boutiques, magasins, kiosques, engins roulant et autres biens publics ou privés, sera arrêtée et traduite devant les tribunaux. Toutes les mesures sont prises par les autorités communales, régionales, pour garantir la sécurité et la quiétude dans la ville de Conakry. J’en appelle au civisme et à la compréhension de chacun et de tous».
Avant la tombée de la nuit à Conakry ce dimanche, des militaires de la garde présidentielle communément appelés les Bérets rouges sont déployés au niveau de certains grands carrefours de la ville.
A l’image des ronds-points de Bambéto et de Hamdallaye, banlieue Est de Conakry, souvent réputés être des zones chaudes dans les situations de crise. Ce sont des gendarmes et des policiers qui sont déployés au niveau de ces carrefours, depuis l’attaque contre le domicile du Président de la République, Alpha Condé, dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011.
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