«La Guinée va s’impliquer parce que tout ce qui touche la Guinée-Bissau, nous touche de très près», dixit Alpha Condé après sa désignation comme Médiateur dans cette crise.
En marge de la cérémonie de prestation de serment du nouveau Président de la République du Sénégal, une réunion extraordinaire de la CEDEAO consacrée à la situation au Mali s’est tenue dans la capitale Dakar.
Le dossier de la Guinée – Bissau qui était représentée par le Président par intérim, M. Raimundo, s’est invité dans les débats de l’organisation sous-régionale.
Selon le Président Alpha Condé, c’est au regard de la situation que vit actuellement ce pays frère qui attend la tenue du second tour de la présidentielle: «on risque d’avoir un coup d’Etat militaire. La CEDEAO avait envoyé une délégation hier [dimanche, 1er avril 2012, ndlr] à Bissau conduite par le Président de la Commission [de la CEDEAO, ndlr] M. Kadré [Désiré Ouedraogo, ndlr] et qui a fait son compte-rendu. On a donc conclu qu’il faut que la CEDEAO s’implique».
Au nombre des participants, le Professeur Alpha Condé qui a été accepté par ses pairs d’assurer la médiation dans ce pays frère: «Le Président [de la CEDEAO, Alassane Ouattara, ndlr] m’a demandé d’être le Médiateur pour résoudre la crise de la Guinée-Bissau. Ce que j’ai accepté. Mais j’ai demandé aussi la coopération de mes confrères de Guinée-Bissau, du Sénégal et du Cap-Vert. Donc, la Guinée va s’impliquer parce que tout ce qui touche la Guinée-Bissau, nous touche de très près. Nous allons faire en sorte que les différents hommes politiques arrivent à se mettre d’accord pour que la Guinée-Bissau continue dans sa voie et que l’on évite un coup d’Etat militaire».
Le Professeur Alpha Condé a été à cette occasion chargé de faire le point de ses activités lors de la prochaine session de la CEDEAO à Abidjan en Côte d’Ivoire.
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