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La diaspora sénégalaise manifeste contre Macky Sall

Mar 12, 2023
La diaspora sénégalaise manifeste contre Macky Sall

"Au Sénégal de Macky Sall, dire non = prison": quelques centaines de membres de la diaspora sénégalaise ont manifesté à Paris à l'appel du parti de l'opposant Ousmane Sonko pour dénoncer les "dérives autoritaires" selon eux du président sénégalais Macky Sall.

Les manifestants se sont rassemblés  à l'appel du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), présidé par Ousmane Sonko, principal opposant à M. Sall.

M. Sonko est candidat déclaré à celle de février 2024.
Un autre acteur, le président Macky Sall lui-même - élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans - entretient le flou sur son intention de passer outre ou non aux objections constitutionnelles et de briguer un troisième mandat.

Scandant les slogans "Macky Sall le dictateur", les manifestants ont aussi crié les noms de membres du Pastef actuellement emprisonnés au Sénégal. Selon le Pastef, au moins 102 de ses membres sont détenus pour délits d'opinion.

"On est en train de vivre une dictature au Sénégal", déplore Pape Alioune Gueye, 35 ans, comptable. "Macky Sall nous a vendu du rêve en 2012 avec un programme, et depuis, il mène une campagne de détournement des deniers publics et de bafouement des libertés".

"C'est aujourd'hui plus que jamais qu'il faut se mobiliser" au Sénégal et "à l'international" contre une éventuelle candidature de M. Sall à un troisième mandat. - AfricaLog avec agence

Bola Tinubu élu président du Nigeria

Mar 01, 2023
Bola Tinubu élu président du Nigeria

Une victoire pour le parti au pouvoir malgré l'impopularité du président sortant, Muhammadu Buhari. Après avoir fait campagne sous le slogan "C'est mon tour", Bola Ahmed Tinubu a été désigné vainqueur de l'élection présidentielle nigériane. À l'issue du scrutin, l'ancien gouverneur de l'État de Lagos a obtenu 8,7 millions de voix, soit environ 36 % des suffrages, évitant ainsi un second tour.

Selon la loi nigériane, pour l'emporter, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix, ainsi qu'au moins 25 % des voix dans les deux tiers des 36 États du pays. Son adversaire Atiku Abubakar, un ancien vice-président et homme d'affaires multimillionnaire qui se représentait pour la cinquième fois à la présidence, a réuni 6,9 millions de voix. Il était le candidat de la principale formation de l'opposition, le PDP, qui a dirigé le Nigeria entre 1999 et 2015.

Sous la bannière du Parti travailliste (LP), l'ancien gouverneur d'État, Peter Obi, qui a galvanisé les jeunes Nigérians, a recueilli 6,1 millions de voix. Ces deux principaux partis politiques d'opposition ont déclaré que l'élection avait été truquée et ont demandé qu'elle soit annulée après des rapports faisant état de retards et d'incidents isolés de violence dans les bureaux de vote. - AfricaLog avec agence

Il a 12 femmes, 102 enfants et 578 petits-enfants

Feb 02, 2023
Il a 12 femmes, 102 enfants et 578 petits-enfants

À 68 ans, il est à la tête d’une famille de 12 femmes, 102 enfants – le plus jeune âgé de 10 ans, le plus vieux de 50 ans – et 578 petits-enfants.

Il est devenu une attraction dans son village de Bugisa, dans l’est de l’Ouganda, mais il s’arrêtera là.

«J’ai appris de mon attitude irresponsable d’avoir eu autant d’enfants dont je ne peux pas m’occuper », assure-t-il.

Sa vaste famille vit entre une maison délabrée au toit de tôle rouillée et une vingtaine de huttes en terre situées à proximité.

«Avec ma santé défaillante et moins d’un hectare de terre pour une si grande famille, deux de mes femmes sont parties, car je ne pouvais plus subvenir à l’essentiel, comme la nourriture, l’éducation ou l’habillement», souligne ce père de famille, actuellement sans emploi.

Pour éviter que la famille ne s’agrandisse encore, ses épouses prennent des moyens de contraception. «Pas moi», lâche-t-il.

Musa Hasahya Kesera s’est marié pour la première fois en 1972 à l’âge de 17 ans lors d’une cérémonie traditionnelle. Son premier enfant est né un an plus tard.
«Comme on n’était que deux enfants (dans sa famille), mon frère, mes parents et mes amis m’ont conseillé d’épouser plusieurs femmes pour avoir beaucoup d’enfants et agrandir notre patrimoine familial», explique-t-il.

Attirés par son statut de vendeur de bétail et de boucher, des villageois lui offrent alors la main de leurs filles, certaines encore mineures – une pratique interdite depuis 1995.

Avec les années, il ne peut même plus identifier ses propres enfants.

«Je ne me rappelle que des noms du premier et du dernier né, je ne me souviens pas de la plupart des autres», avoue-t-il sans détour, en fouillant dans des piles de vieux cahiers à la recherche de détails sur leurs naissances: «Ce sont leurs mères qui m’aident à les identifier».

Musa Hasahya Kesera avoue avoir aussi du mal à se souvenir du nom de certaines de ses épouses. Il doit les demander à l’un de ses fils, Shaban Magino, un instituteur de 30 ans qui aide à gérer les affaires de la famille. Il est l’un des rares enfants à être allé à l’école.

Pour résoudre les différends, qui ne manquent pas dans la famille, des réunions mensuelles sont organisées.  

Le village de Bugisa vit en grande partie de l’agriculture, avec de petites exploitations de riz, de manioc, de café, ou de l’élevage de bétail.
Dans la famille de Musa Hasahya Kesera, certains essaient de gagner un peu d’argent ou de nourriture en faisant des tâches domestiques pour leurs voisins ou passent leurs journées à la recherche de bois de chauffage et d’eau, parcourant souvent de grandes distances à pied.

D’autres restent à la maison, des femmes tissent des nattes ou tressent les cheveux tandis que des hommes jouent aux cartes sous l’abri d’un arbre.
Lorsque le repas de midi, souvent composé de manioc bouilli, est prêt, le père de famille sort de sa hutte, où il passe la majeure partie de sa journée et appelle d’une voix forte la famille à faire la queue pour manger.

«Mais nous avons à peine assez de nourriture. Nous sommes obligés de nourrir les enfants une fois, voire deux fois les bons jours », explique Zabina, la troisième épouse de Musa Hasahya Kesera, qui affirme qu’elle ne l’aurait jamais épousé si elle avait su qu’il avait d’autres femmes.

«Il a ramené la quatrième, puis la cinquième jusqu’à atteindre 12», soupire-t-elle.

Sept vivent encore avec lui à Bugisa. Cinq l’ont quitté, faute de ressources suffisantes ou de place dans la ferme familiale. - AfricaLog avec agence

Des arrestations après le meurtre d’un journaliste au Cameroun

Feb 02, 2023
Des arrestations après le meurtre d’un journaliste au Cameroun

Plusieurs personnes ont été arrêtées au Cameroun, «fortement suspectées» d’être impliquées dans le meurtre d’un journaliste enlevé puis «assassiné» après avoir été manifestement torturé mi-janvier, a annoncé jeudi la présidence.  

Martinez Zogo était le directeur général de la radio privée Amplitude FM, et animateur vedette d’une émission quotidienne, Embouteillage, dans laquelle il dénonçait régulièrement l’affairisme et la corruption au Cameroun, dirigé d’une main de fer depuis plus de 40 ans par un même homme, le président Paul Biya, et son tout puissant parti.

Enlevé le 17 janvier par des inconnus dans la banlieue de la capitale Yaoundé devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit «Martinez», 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jours plus tard. «Son corps a manifestement subi d’importants sévices», avait annoncé le gouvernement.

M. Biya a ordonné «une enquête mixte gendarmerie-police» sur l’«assassinat» de Martinez Zogo et «les investigations […] ont, à ce jour, permis l’arrestation de plusieurs personnes dont l’implication dans ce crime odieux est fortement suspectée. D’autres restent recherchées», a indiqué dans un communiqué le ministre d’État et secrétaire général à la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh.  

«Les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’ensuivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes impliquées», promet-il.

Le communiqué ne livre aucun détail supplémentaire.

Le meurtre de Martinez Zogo avait suscité une forte émotion au Cameroun, mais aussi à l’étranger 

Dans une tribune publiée jeudi par le journal français Le Monde, une vingtaine de personnalités camerounaises, notamment l’écrivaine Calixthe Beyala, ou l’intellectuel Achille Mbembe, font part de leurs «vives préoccupations face à la tournure violente du débat public».

Elles déplorent notamment que, depuis la découverte du corps du journaliste, «aucune information officielle n’a été donnée par les autorités sur le déroulement de l’enquête», dénonçant une «longue tradition de banalisation de l’impunité et d’acceptation de l’atrocité visant à faire peur et à détourner les citoyens de leur devoir de veille sur la qualité de la gestion des affaires publiques». - AfricaLog avec agence

Le passage à tabac fatal d'un jeune Afro-Américain choque les Etats-Unis

Jan 28, 2023
Le passage à tabac fatal d'un jeune Afro-Américain choque les Etats-Unis

Un long passage à tabac nocturne, à coups de poing, de pied, de matraque : les Américains ont découvert avec effroi la vidéo extrêmement choquante de l'arrestation fatale de Tyre Nichols, un Afro-Américain mort à l'âge de 29 ans.

Les images montrent les violences infligées durant de longs instants par les cinq policiers noirs, dans le sillage d'un banal contrôle routier à Memphis, dans l'Etat du Tennessee, le 7 janvier.

Tyre Nichols, aspergé de gaz lacrymogène et visé par un pistolet Taser à décharges électriques, tente de s'enfuir mais est rattrapé ensuite par les agents, qui se déchaînent, apparemment insensibles aux supplications de l'automobiliste.

Réagissant quelque trente minutes après que la vidéo explosive eut été rendue publique, le président Joe Biden s'est dit "scandalisé" et "profondément meurtri".

"Maman. Maman. Maman !", crie Tyre Nichols dans un des extraits. Dans un autre, on le voit au sol, battu durant de longues secondes.

Les premières manifestations ont eu lieu dans diverses villes du pays, notamment Washington et Memphis. A New York, plus de 200 personnes ont défilé en scandant "Pas de justice, pas de paix".

Signe que l'affaire est potentiellement explosive, M. Biden a exhorté à ce que les rassemblements soient "pacifiques" et s'est entretenu au téléphone dans l'après-midi avec la mère et le beau-père de Tyre Nichols.

Car sa mort rappelle celle de l'Afro-Américain George Floyd, tué par un policier en mai 2020. Des manifestations contre le racisme et les violences policières avaient alors embrasé le pays, fédérées autour du slogan "Black Lives Matter" (Les vies noires comptent).

"Quand mon mari et moi sommes arrivés à l'hôpital et que j'ai vu mon fils, il était déjà mort. Ils l'avaient réduit en bouillie. Il avait des bleus partout, sa tête était enflée comme une pastèque", a raconté en larmes RowVaughn Wells, la mère de Tyre Nichols. - AfricaLog avec agence

Ouagadougou demande le départ de l’ambassadeur de France

Jan 05, 2023
Ouagadougou demande le départ de l’ambassadeur de France

Pour la France, les choses ne s’arrangent guère en Afrique. Jadis en terrain conquis, l’ancienne puissance coloniale, perd de plus en plus pied en Afrique. D’abord la Centrafrique, puis le Mali et bientôt le Burkina Faso. Parce qu’il ne faut pas se leurrer, pour la France, l’horizon est sombre en ce qui concerne le Pays des hommes intègres.

Le monde passe en 2023 après une année de turbulences

Jan 02, 2023
 Le monde passe en 2023 après une année de turbulences

En Australie, Sydney a été une des premières grandes villes à sonner le passage en 2023, reprenant son titre de “capitale mondiale du réveillon” après deux années de frontières fermées et de festivités étouffées par le variant Omicron.

Les célébrations ont cependant été endeuillées en Ouganda, où au moins neuf personnes sont mortes lors d'une bousculade dans un centre commercial de la capitale Kampala, après un feu d'artifice à l'extérieur de l'enceinte.

l'année 2022 sera à jamais associée au retour de la guerre en Europe avec l'invasion russe en Ukraine sur un continent déjà meurtri par deux guerres mondiales.

En plus de 300 jours, près de 7000 civils ont été tués et 10 000 blessés, selon le bureau du haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies.

Seize millions d'Ukrainiens ont été forcés de fuir leur foyer. Pour ceux qui restent, le quotidien est rythmé par les pannes de courant, les bombardements russes et un couvre-feu. - AfricaLog avec agence

Le testament spirituel du pape Benoît XVI

Dec 31, 2022
Le testament spirituel du pape Benoît XVI

La confession est bien un exercice catholique. Le pape émérite Benoît XVI décédé ce 31 décembre 2022 à 95 ans, demande «pardon» à tous ceux auxquels il a «causé du tort», dans son testament spirituel rédigé en 2006.

Le président du Brésil quitte le pouvoir en pleurant

Dec 31, 2022
Le président du Brésil quitte le pouvoir en pleurant

Il a fait ses au-revoir au Brésil les larmes aux yeux.

Le Chili supprime le rôle de première dame

Dec 31, 2022
Le Chili supprime le rôle de première dame

En 2023, le Chili n’aura plus de première dame. Irina Karamanos, la compagne de Gabriel Boric, élu en décembre 2021, a annoncé qu’elle quittera son rôle institutionnel. À compter du 1er janvier 2023, il n’y aura plus de «cabinet de la première dame» au palais présidentiel de La Moneda.
«C’est une étape qui nous rend fiers, car elle permet de changer le regard que l’on peut avoir d’un couple présidentiel ou des stéréotypes culturellement associés à ce rôle de première dame», a déclaré Irina Karamanos.

Traditionnellement, au Chili, la première dame préside six fondations à caractère social, culturel ou éducatif. Des fonctions qui seront désormais assurées par des personnalités nommées par les ministres concernés.

Dès sa campagne, Gabriel Boric avait fait la promesse de supprimer le rôle de Première dame au nom du féminisme. Il aura fallu un an au président de gauche pour la tenir. Un retard qui avait valu au couple présidentiel de nombreuses critiques.

Les conservateurs reprochaient à la première dame d’être illégitime puisqu’elle n’était pas mariée avec le chef d’État. Certaines féministes voulaient également qu’elle abandonne son rôle, arguant que «si vous êtes féministe, vous n’avez pas à être première dame, vous devez faire votre travail de chercheuse ou autre chose.»

«Ce processus ne change rien au fait que je suis la partenaire et la compagne du président, ainsi que la militante d’un projet. Je continuerai donc à soutenir mon président, mais depuis d’autres endroits » que le palais de la présidence, a indiqué Irina Karamanos. Anthropologue et chercheuse spécialisée en éducation de 33 ans, Irina Karamanos est également militante du Front féministe du parti de Boric. Un rôle qu’elle compte «renforcer», en plus «d’évoluer professionnellement» dans ses domaines de recherche. - AfricaLog avec agence