Nicolas Sarkozy a plaidé mardi pour le devoir de mémoire de la France sur la traite négrière et l'esclavage dans ses territoires d'outre-mer, qu'il a qualifiés de "premiers crimes contre l'Humanité".
La France a célébré lundi la 5e Journée nationale contre l'esclavage avec des manifestations à Paris, Nantes et Bordeaux -anciens ports négriers- précédées d'une cérémonie au Sénat au cours de laquelle Nicolas Sarkozy a exprimé la "détermination" du pays à combattre l'esclavage moderne.
En 2006, l'ancien président Jacques Chirac avait fait du 10 mai une journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions.
Le Sénégal a choisi l'année de ses 50 ans d'indépendance pour déclarer l'esclavage et la traite négrière, crime contre l'humanité. Une loi en ce sens vient d'être adoptée successivement par l' Assemblée nationale et le Sénat, faisant du Sénégal un des tout premier pays du monde à criminaliser ces pratiques dégradantes.
Mais aux yeux des spécialistes, il s'agit simplement d'une loi symbolique qui n'a pas de portée significative au niveau international.
Les députés sénégalais ont adopté mardi une loi déclarant la traite des noirs et l'esclavage crimes contre l'humanité.
Après trois heures de discussions, les députés ont adopté à la majorité la loi proposé par le président Abdoulaye Wade au mois de février dernier en Conseil des ministres.
Le Sénégal veut adopter une loi déclarant la traite des noirs et l'esclavage crimes contre l'humanité, a-t-on appris vendredi de source officielle, près de neuf ans après l'adoption d'une telle loi par la France.
"Abordant la question de la traite négrière, le Président de la République (Abdoulaye Wade) a exposé un projet de loi déclarant l'esclavage crime contre l'humanité", indique le conseil des ministres dans un communiqué transmis à l'AFP.