Le représentant de l'OMS en Guinée a annoncé dimanche le déploiement rapide de moyens pour faire face à la résurgence de l'épidémie d'Ebola. Le pays a confirmé au moins sept cas dont trois mortels.
L'alerte intervient après la confirmation d'au moins sept, peut-être huit cas, dans le sud-est du pays, région proche de la frontière avec le Libéria. Trois personnes en tout cas sont mortes, mais un quatrième décès est peut-être aussi imputable au virus.
Il s'agit de la première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l'Ouest, d'où était partie la pire épidémie de l'histoire d'Ebola, qui avait fait plus de 11'300 morts entre 2013 et 2016.
L'organisation mondiale de la Santé (OMS) va déployer rapidement des moyens, dont des doses de vaccins, pour aider la Guinée, a indiqué le représentant de l'agence de l'ONU à Conakry.
"Nous allons déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience", a déclaré devant la presse le professeur Alfred George Ki-Zerbo à l'issue d'une réunion avec les autorités sanitaires du pays.
"L'arsenal est aujourd'hui plus étendu et nous devons en tirer profit pour pouvoir circonscrire cette situation le plus rapidement possible. L'OMS est alertée à tous les niveaux, au niveau du siège et en lien avec le fabriquant (de vaccins), pour que les doses nécessaires soient mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte", a-t-il ajouté.
Le président libérien a ordonné dimanche aux professionnels de la santé de renforcer la vigilance épidémiologique dans le pays et de prendre "des mesures préventives”.
"George Weah a demandé aux autorités sanitaires libériennes et à leurs partenaires du secteur de renforcer la surveillance épidémiologique et les mesures préventives en raison de la résurgence du virus mortel d'Ebola en Guinée voisine", a indiqué dans un communiqué la présidence libérienne.
Cette dernière assure cependant qu'aucun cas n'a encore été détecté sur le territoire du Libéria.
La République démocratique du Congo a également annoncé, le 7 février, une nouvelle "résurgence" de la maladie dans l'Est du pays, où l'OMS a dépêché une équipe d'épidémiologistes et se prépare à une campagne de vaccination dans la zone touchée. En date du 10 février, les autorités congolaises avaient enregistré deux décès dus à cette nouvelle vague d'Ebola dans la province du Nord-Kivu. - AfricaLog avec agence
Le Congrès américain a acquitté Donald Trump à l'issue de son deuxième procès en destitution.
Un peu de plus de trois semaines après la passation de pouvoir avec Joe Biden, une autre page se tourne.
Les historiens débattront longtemps de l'impact de l'assaut du 6 janvier contre le Capitole et de l'étrange procès qui a suivi sur la démocratie américaine.
Mais à court et moyen terme, quels seront les conséquences sur les principaux acteurs de la vie politique?
MĂŞme si le suspense Ă©tait quasi-nul, l'acquittement est Ă©videmment un soulagement pour Donald Trump.
A court terme, ce vote lui offre l'occasion de reprendre l'un de ses arguments de campagne favoris: se poser en martyr, en victime d'une incessante "chasse aux sorcières”.
Seul président de l'histoire mis en accusation deux fois, il est aussi le seul à avoir été acquitté deux fois. "Cela peut être un cri de ralliement: marteler qu'il a été pris pour cible par la gauche et par la presse, de manière injuste", souligne Capri Cafaro, ex-élue démocrate et enseignante à l'American University.
Réagissant au verdict du Sénat, Donald Trump a semblé prendre date pour l'avenir. "Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a-t-il affirmé.
Mais l'équation, qui a fonctionné pendant ses quatre années au pouvoir, est devenue plus compliquée depuis la sombre journée du 6 janvier et les violences perpétrées par ses partisans.
Nombre de responsables républicains ont pris leurs distances, ce qui constitue un handicap de taille en vue d'une éventuelle reconquête même si sa capacité à galvaniser les foules reste atout de poids.
Sans mandat électif, privé de son compte Twitter, reclus dans son club de golf de Mar-a-Lago, à plus de 1.300 kilomètres de Washington, il pourrait en outre avoir du mal désormais à ses faire entendre.
D'autant que la prochaine échéance présidentielle de 2024 aiguise déjà les appétits.
L'une des prétendantes possibles à l'investiture républicaine, Nikki Haley, a déjà coupé les ponts et estimé qu'il était hors-jeu pour les échéances à venir.
"Il a pris un chemin qu'il n'aurait pas dû prendre, et nous n'aurions pas dû le suivre et nous n'aurions pas dû l'écouter. Et nous ne devons jamais laisser cela recommencer”.
Après d'être rangé - parfois à contre-coeur mais toujours docilement - derrière Donald Trump pendant quatre ans, le Grand Old Party traverse une période d'immenses secousses.
Une poignée d'élus crient haut et fort que la place de Donald Trump ne peut être remise en cause et qu'il est le candidat naturel pour 2024.
"Ce parti est le sien. Il n'appartient à personne d'autre", lançait il y a quelques jours l'élue républicaine Marjorie Taylor Greene, qui a temps soutenu les thèses de la mouvance d'extrême droite complotiste QAnon.
Mais nombre de ténors du parti souhaitent un nouveau départ. Confrontés à ses sondages qui restent flatteurs pour Trump, ils s'interrogent sur la façon de tourner la page: Brutalement? Lentement? Imperceptiblement?
Au-delà du traumatisme du 6 janvier, le parti le tient pour responsable de la perte du Sénat: son refus d'accepter sa défaite pendant plus de deux mois a placé le "GOP" dans une position bancale lors des deux sénatoriales partielles de début janvier, remportées par les démocrates.
Reste un point inquiétant pour les stratèges du parti : le soutien à Trump lors de son procès en destitution, guidé par la volonté de ne pas fâcher l'ex-président, pourrait avoir un coût électoral.
"Les sénateurs qui ont voté l'acquittement se sont peut-être protégés contre des primaires périlleuses face à des candidats plus extrêmes au sein de leur parti, mais ils se sont aussi rendus plus vulnérables lors des vraies élections", souligne Wendy Schiller, Brown University.
Le leader républicain au Sénat Mitch McConnell a voté l'acquittement, s'abritant derrière des questions de droit. Mais pour immédiatement déclarer que Donald Trump est "dans les faits" et "moralement" responsable des violences du 6 janvier.
Une centaine d'anciens responsables américains ont fait circuler l'idée ces derniers jours de la création d'un nouveau parti de centre-droit qui rassemblerait les républicains souhaitant couper net avec le trumpisme.
Mais les chances de casser le modèle américain qui s'articule, depuis toujours, autour de deux partis, apparaissent extrêmement minces.
Pour Joe Biden aussi, le fait que le procès de son prédécesseur fut extrêmement rapide (cinq jours) est un soulagement, tant il redoutait qu'il ne parasite le début de son mandat.
Concrètement, cela signifie que le Sénat aura plus de temps à consacrer à la confirmation des membres de son gouvernement et à ses priorités législatives.
Plus largement, il peut désormais appliquer, communication millimétrée à l'appui, sa stratégie sans interférences: se concentrer sur la lutte contre le Covid-19 et faire abstraction de son prédécesseur.
Lui reste une tâche infiniment plus délicate au sortir de cette séquence inédite dans l'histoire: rassembler, comme il l'a promis en campagne, une Amérique fracturée. - AfricaLog avec agence
L'homme de 78 ans a prêté serment sur la bible, comme l'ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou encore John F. Kennedy.
Le moment était attendu depuis le 3 novembre dernier. Joe Biden est devenu ce mercredi le 46e président des États-Unis lors d'une cérémonie d'investiture à laquelle n'assistait pas son prédécesseur Donald Trump, parti pour la Floride quelques heures plus tôt.
Main gauche sur la bible, main droite levée, l'ancien vice-président de Barack Obama, qui accède à la Maison Blanche à 78 ans à l'issue d'une très longue carrière politique, a prêté serment comme l'ont fait avant lui George Washington, Franklin D. Roosevelt ou encore John F. Kennedy.
"Je jure solennellement que j'accomplirai loyalement les fonctions de président des Etats-Unis et que je ferai de mon mieux pour préserver, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis", a-t-il déclaré sur les marches du Capitole.
Lors de son discours inaugural, le nouveau chef d'État a abordé de nombreux sujets, et a salué une journée "d'espoir" pour le pays. "La démocratie l'a emporté", a-t-il ajouté, en réponse aux allégations de fraudes lancées par Donald Trump depuis les résultats de l'élection présidentielle.
En ce qui concerne les graves événements de ces dernières semaines, dont l'attaque du Capitole par plusieurs dizaines de manifestants pro-Trump, Joe Biden a appelé à "l'unité, et a assuré qu'il luttera lors de son mandat contre "le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur.” - AfricaLog avec agence
Après un vol de quelques minutes depuis la Maison Blanche, l'hélicoptère Marine One a déposé Donald Trump et son épouse Melania sur le tarmac de la base aérienne Andrews dans le Maryland. Celui qui est encore chef d'Etat pour les trois prochaines heures a aussitôt rejoint le pupitre, tandis que des artilleurs tiraient 21 salves de canon, comme le veut le rituel de la transition présidentielle.
Acclamé par ses supporters, il s'est lancé dans son dernier discours en tant que président des Etats-Unis d'Amérique. "Nous vous aimons, et je vous le dis du fond du cœur!", a-t-il ouvert, à l'américaine. Après une bordée de remerciements, il a laissé la parole à son épouse pour quelques instants.
"Être votre First Lady a été mon plus grand honneur. Vous serez dans mon esprit et mes prières. Que Dieu vous bénisse et bénisse cette belle nation", a déclaré Melania Trump au micro, avant de s'effacer.
Donald Trump a alors entrepris de défendre son bilan: "Que dire de plus? Ce que nous avons fait a été incroyable à tous points de vue. Nous avons reconstruit l’armée des Etats-Unis, nous avons crée la force de l’espace qui sera un succès pour toutes les administrations à venir”.
"Nous n’avons pas été une présidence normale", a-t-il assuré, avant d'enchaîner sur le sujet des anciens combattants: "90% des anciens combattants nous ont donné leur approbation, ça n’avait jamais été le cas auparavant. Ils avaient été si maltraités avant. Nous payons leurs factures, ils peuvent aller chez le médecin.”
"Nous avons accompli les plus grandes diminutions d’impôts de l’Histoire", a-t-il ensuite fanfaronné.
Avec un brin de malice ou d'aigreur, il a ajouté: "J’espère qu’ils ne vont pas les augmenter mais s’ils le font, souvenez-vous: je vous l’avais dit!" Il a aussi vanté sa réussite économique, notamment sur le front de l'emploi, réussite que la pandémie a fait voler en éclat au cours de la dernière année de son mandat. - AfricaLog avec agence
La RDC a commémoré, ce dimanche 17 janvier, le 60e anniversaire de l’assassinat de Patrice Émery Lumumba, le 17 janvier 1961. Patrice Lumumba, surnommé parfois "le destin brisé du Congo", est né sous le nom d'Elias Okitasombo le 2 juillet 1925, à Onalua, un village du Kasaï oriental.
Celui qui est devenu le héros de l'indépendance congolaise n'a jamais eu de sépulture car, après son assassinat, son corps avait été dissous dans de l'acide. Une dent de Patrice Lumumba doit cependant être remise à sa famille d'ici à la fête de l'indépendance, le 30 juin prochain.
Le retour de sa relique est saluée en RDC, notamment à Lubumbashi : "Enfin, au moins nous allons avoir quelques-unes de ses reliques pour que nous les gardions comme grands souvenirs puisqu'une grande personne comme Lumumba ne pouvait partir sans nous laisser des traces", s’est réjoui un habitant de la ville minière.
Aux yeux de certains Congolais, on sait toujours trop peu de choses sur Patrice Lumumba, 60 ans après sa disparition. Si l'ancien lumumbiste Hubert-Felix Kabulo salue la restitution de sa dent à sa famille, l'acteur politique Xavier Kazembe trouve que ce n'est pas assez. "Je ne pense pas qu’une dent vaille quelque chose. Ce qui est mieux c'est rĂ©tablir Lumumba dans tout ce qu'il a Ă©tĂ©. Mais la dent est symbolique car c’est une relique, on est Africain, on a besoin de voir une tombe quelque part pour se recueillir".Â
Lumumba a été proclamé héros national par celui qui l’a fait tomber, le maréchal Mobutu, cinq ans après sa mort. Mobutu avait par la même occasion promis de réhabiliter sa mémoire.
Le principal boulevard de Kinshasa, jadis boulevard LĂ©opold III, est ainsi devenu le boulevard Lumumba. Et puis plus rien... Au Congo-ZaĂŻre, pas de manuel scolaire sur la vie, la philosophie et le combat de Lumumba.
C'est finalement à l'avènement de Laurent Désiré Kabila à la tête du pays qu'un monument à sa mémoire sera érigé à l'entrée de la ville de Kinshasa.
Puis en 2013, alors président, Joseph Kabila a créé Lumumbaville,une nouvelle cité située dans centre de la RDC, dans le village qui a vu naitre et grandir Patrice Lumumba.
Qui a tué Lumumba?
Pour le producteur des Ă©missions de reconstitution des histoires intitulĂ©es "Mise Ă jour " Jean-Louis Assani, l'histoire de Lumumba a Ă©tĂ© dĂ©formĂ©e.Â
"On se souvient que Lumumba est mort le 17 janvier mais c'est à la mi-février environ qu'on a annoncé qu'il était décédé. Les annonces ont été faites de manière que l'on puisse vendre à l'opinion une histoire.”
Et pour l’historien, c’est une histoire montée de toute pièce destinée à l'opinion nationale et internationale : "Comme on le dit, quand les animaux n'écrivent pas, ce sont les chasseurs qui écrivent l'histoire à leur place.
Lumumba n'avait jamais dit qu'il fallait l'indépendance tout de suite, le 30 juin. Lumumba est allé même aux Nations unies dire qu'on nous avait donné l'indépendance dans la précipitation."
Soixante ans après sa mort, sa famille réclame toujours que la lumière soit faite sur l’assassinat de Patrice Lumumba.
En décembre 2012, la justice belge a décidé d’ouvrir une enquête sur sa mort. Onze ans après qu'une commission d’enquête parlementaire belge ait conclu à la "responsabilité morale" de la Belgique dans ce crime. Le gouvernement avait alors présenté les excuses officielles de la Belgique à la RDC.
Mi-décembre, lors de son discours à la nation, devant le Congrès, le président Félix Tshisekedi a annoncé le rapatriement de la relique de Patrice Lumumba et l'organisation de sépultures qui seront, a-t-il promis, dignes de son sacrifice. - AfricaLog avec agence
C'est historique. Le président américain Donald Trump a été mis en accusation au Congrès ce 13 janvier, un deuxième «impeachment» historique une semaine avant la fin de son mandat qui s'achève dans la confusion et dans un climat d'extrême tension. La Chambre des représentants, dominée par les démocrates, s'est prononcée en faveur de l'impeachement par 232 voix contre 197.
Le milliardaire républicain de 74 ans, qui cèdera la place à Joe Biden le 20 janvier, est accusé d'avoir encouragé l'assaut de ses partisans contre le Capitole qui a fait cinq morts et ébranlé la démocratie américaine. «Il doit partir, il est un danger évident et immédiat contre la nation que nous aimons tous», avait déclaré peu avant Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre, l'accusant solennellement d'avoir «incité à cette insurrection, cette rébellion armée». À quelques jours de son départ pour Mar-a-Lago, en Floride, où il devrait entamer sa nouvelle vie d'ex-président, Donald Trump apparaît extrêmement isolé.
Contrairement à l'acte d'impeachment dans l'affaire ukrainienne il y a plus d'un an, plusieurs républicains - 10 au total - ont voté en faveur du renvoi en procès. Parmi eux, Dan Newhouse a martelé qu'il n'y avait «pas d'excuse pour les actes du président Trump». Ce vote marque l'ouverture formelle de la procédure de destitution contre Donald Trump, et il appartient désormais au Sénat de le juger. - AfricaLog avec agence
La Garde nationale aux Etats-Unis a été autorisée à déployer jusqu'à 15.000 membres à Washington pour contribuer au maintien de l'ordre lors de la cérémonie d'investiture du président élu Joe Biden le 20 janvier, a annoncé lundi le chef du bureau de la Garde.
Le général Daniel Hokanson a précisé devant la presse qu'environ 10.000 membres de la Garde nationale devraient déjà être déployés dès samedi.
La fin du mandat de Donald Trump a beau être proche, les démocrates sont bien décidés à précipiter sa sortie par la procédure de destitution.
Le ministre par intérim de la Sécurité intérieure, Chad Wolf, a annoncé sa démission. Il occupait ce poste depuis novembre 2019. Il avait critiqué la semaine dernière l'invasion "tragique" du Capitole par des partisans du président Donald Trump. - AfricaLog avec agence
A dix jours de la fin de son mandat, Donald Trump est confronté à des appels à la démission de plus en plus nombreux, y compris dans le camp républicain, pour éviter une difficile procédure de destitution en pleine crise politique, sanitaire et économique.
Après les sénateurs républicains Ben Sasse et Lisa Murkowski, le sénateur Pat Toomey a jugé qu'une démission du président "serait la meilleure option”.
Depuis le scrutin présidentiel du 3 novembre qu'il a perdu, Donald Trump "a sombré dans un niveau de folie et a commis des actes absolument impensables et impardonnables", a-t-il ajouté.
"La meilleure chose pour l'unité du pays, ce serait qu'il démissionne", a renchéri Adam Kinzinger, un élu de la Chambre des représentants et premier républicain à avoir appelé dès jeudi à déclarer le président "inapte" à occuper ses fonctions.
Isolé à la Maison Blanche, lâché par plusieurs ministres, en froid avec son vice-président Mike Pence, le milliardaire américain ne donne aucun signe qu'il est prêt à démissionner, selon ses conseillers cités par la presse américaine.
Évincé de Twitter et des autres grands réseaux sociaux qui veulent éviter de nouvelles incitations à la violence, Donald Trump a désormais des alternatives limitées pour communiquer avec le grand public.
Les autorités continuent de leur côté à rechercher les manifestants pro-Trump qui ont proféré des menaces de mort à l'encontre du vice-président Mike Pence et de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi --les 2e et 3e plus hauts responsables de l'Etat-- lors de l'assaut contre le Capitole mercredi.
Le FBI a reçu plus de 40.000 informations du public sur son site, notamment des vidéos qui sont en cours d'analyse.
Une vidéo circulait notamment dimanche sur Twitter montrant au moins cinq personnes s'acharnant à coup de matraque, de bâton et même de béquille, sur un policier à terre.
Il pourrait s'agir de l'agent de la police du Capitole Brian Sicknick, qui a succombé jeudi à des blessures reçues lors de l'attaque du Congrès et dont la dépouille a été solennellement transférée dimanche, saluée par une haie d'honneur, de la morgue aux pompes funèbres.
Une haute barrière métallique a été érigée autour du bâtiment et les effectifs des forces de l'ordre ont été renforcés jusqu'à l'investiture de Joe Biden le 20 janvier, à laquelle Mike Pence a fait savoir qu'il assisterait.
Nancy Pelosi, qui a promis de passer à l'action si le président sortant ne démissionne pas, a appelé samedi ses troupes à revenir cette semaine à Washington pour décider de la façon de sanctionner M. Trump pour l'assaut meurtrier contre le Capitole, qu'il est accusé d'avoir encouragé.
Dans une lettre ouverte aux élus, elle n'a pas mentionné une possible destitution, mais elle a estimé "absolument essentiel que ceux qui aient mené cet assaut contre notre démocratie en soient tenus responsables". "Il doit être établi que cette profanation a été incitée par le président", a-t-elle ajouté.
Un texte de mise en accusation ("impeachment") introduit à la Chambre des représentants, signé par au moins 200 parlementaires, reproche au président républicain d'avoir "délibérément fait des déclarations" qui ont encouragé l'invasion du bâtiment du Congrès par ses partisans mercredi.
Selon l'élu démocrate James Clyburn, la motion pourrait être discutée cette semaine. "Ce sera peut-être mardi ou mercredi", a-t-il précisé.
Mais il s'agit d'une procédure longue et compliquée et plusieurs voix se sont élevées dans le camp démocrate jugeant qu'elle pourrait freiner les projets du président élu Joe Biden, qui a fait de la réponse à la pandémie de Covid-19 sa priorité.
"Donnons au président élu 100 jours" au début de son mandat pour lui permettre de s'attaquer aux problèmes les plus urgents, a suggéré M. Clyburn. "On pourrait peut-être introduire les articles (de mise en accusation) un peu après".
Le sénateur démocrate Joe Manchin a estimé pour sa part qu'une procédure de destitution après le 20 janvier "n'aurait aucun sens”.
"Je ne suis même pas sûr qu'il soit possible de destituer quelqu'un qui n'est plus au pouvoir", a renchéri M. Toomey.
Reste que le lancement d'un second "impeachment" laisserait une marque indélébile sur le bilan de Donald Trump: aucun président américain n'a subi ce déshonneur.
Au pouvoir depuis 2017, Donald Trump a déjà été visé au Congrès par une infamante procédure de destitution, ouverte par Nancy Pelosi fin 2019 sous l'accusation d'avoir demandé à un pays étranger, l'Ukraine, d'enquêter sur son rival Joe Biden. Il avait été acquitté au Sénat, à majorité républicaine, début 2020. - AfricaLog avec agence
Trump est devenu fou. Chez les démocrates, mais pas seulement, de nombreuses voix réclament d'utiliser le 25e amendement de la Constitution américaine pour écarter du pouvoir le président Donald Trump, accusé d'avoir incité ses partisans à envahir le Capitole.
Adopté en 1967 après l'assassinat du président John F. Kennedy, il précise les modalités de transfert des pouvoirs exécutifs en cas de démission, de décès, de destitution ou d'incapacité temporaire du locataire de la Maison Blanche.
Il a depuis servi après la démission de Richard Nixon en 1974 et, de manière temporaire, lors d'hospitalisations des présidents Ronald Reagan et George W. Bush.
En octobre, quand Donald Trump a été transféré à l'hôpital après avoir été contaminé par le Covid-19, l'utilisation du 25e amendement avait déjà été évoquée.
Mais le président républicain n'avait pas souhaité confier les rênes du pouvoir à son numéro deux, Mike Pence, et était rapidement revenu aux affaires.
Cette fois, les leaders démocrates du Congrès voudraient que Mike Pence outrepasse le président, pour l'empêcher d'agir dans les deux dernières semaines de son mandat.
Pour eux, le milliardaire républicain est responsable du chaos semé au sein même du temple de la démocratie, mercredi, par des centaines de ses supporteurs.
"Ce qui s'est produit au Capitole était une insurrection contre les Etats-Unis, incitée par le président", a tancé le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer. Il "ne peut pas rester au pouvoir un jour de plus".
Pour l'écarter, les démocrates suggèrent d'utiliser l'article 4 du 25e amendement.
Contrairement à l'article 3, qui permet au président de confier lui-même le pouvoir à son vice-président quand il est physiquement incapable de l'exercer, l'article 4 donne la main au reste de l’exécutif.
Le vice-président, soutenu par une majorité des membres du cabinet, peut déclarer le président "inapte" à remplir ses fonctions. Il doit alors adresser une déclaration écrite aux présidents de la Chambre des représentants et du Sénat.
Il revient au Congrès de lui confier l'intérim de la présidence, par un vote aux deux tiers des deux chambres.
Si l'article 3 a été utilisé par Ronald Reagan en 1985 et par George W. Bush en 2002 et 2007, avant des interventions sous anesthésie générale, l'article 4 n'a jamais servi.
En février 2019, l'ancien directeur adjoint du FBI Andrew McCabe avait affirmé en avoir discuté avec le numéro deux du ministère de la Justice, Rod Rosenstein, en mai 2017. M. Rosenstein avait démenti.
L'hypothèse est cette fois exprimée ouvertement, et pas seulement par des démocrates. "Il est temps d'invoquer le 25e amendement et de mettre un terme à ce cauchemar", a notamment déclaré l'élu républicain de la chambre Adam Kinzinger. "Le président est inapte, le président n'est pas bien", a-t-il estimé.
Si le vice-président refusait de s'engager dans cette voie, le Congrès "pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution", a menacé la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure.
Démettre Donald Trump est pour elle "une urgence de la plus haute importance" après sa "tentative de coup d'Etat".
Au pouvoir depuis 2017, Donald Trump a déjà été visé au Congrès par une infamante procédure de destitution fin 2019. Il avait été acquitté au Sénat, à majorité républicaine, début 2020.
De nouveaux articles d'"impeachment" ont été préparés par l'élue démocrate Ilhan Omar. Mais cette procédure est longue et peu susceptible d'aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier. - AfricaLog avec agence
Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, va déployer 1000 membres de la Garde nationale de New York à Washington D.C, «pour aider et faciliter le transfert pacifique du pouvoir», a déclaré le gouverneur dans un communiqué mercredi.
«Pendant 244 ans, la pierre angulaire de notre démocratie a été le transfert pacifique du pouvoir, et New York est prêt à aider à faire en sorte que la volonté du peuple américain soit exécutée, de manière sûre et décisive», a déclaré Cuomo dans le communiqué. Les troupes seront déployées jusqu'à deux semaines. La décision a été prise à la demande de la Garde nationale américaine. Cuomo a déclaré que le déploiement «n'aura pas d'impact sur les efforts en cours de notre État pour contenir et combattre le virus Covid».
Le chef de la minoritĂ© au SĂ©nat, le dĂ©mocrate Chuck Schumer, a condamnĂ© avec force les Ă©vĂ©nements qui se sont dĂ©roulĂ©s ce mercredi dans le Capitole amĂ©ricain et en a imputĂ© la responsabilitĂ© au prĂ©sident Trump.Â
«Ce temple de la dĂ©mocratie a Ă©tĂ© profané», a-t-il dit, s'exprimant quelques instants après la reprise du SĂ©nat suite aux violences. «Ce sera une tache sur notre pays pas si facilement enlevĂ©e, le terrible hĂ©ritage indĂ©lĂ©bile, ultime du 45e prĂ©sident des États-Unis, sans aucun doute, notre pire».Â
Schumer - qui dirigera le Sénat à partir du 20 janvier après la victoire des démocrates - a ensuite parlé directement du rôle du président Trump dans l'attaque de la foule contre le Capitole. «Le 6 janvier sera désormais l'un des jours les plus sombres de l'histoire américaine récente, un dernier avertissement à notre nation sur les conséquences d'un président démagogue», a-t-il ajouté. - AfricaLog avec agence