Quarante ans après son titre, Yannick Noah était de retour en vedette sur le Central de Roland-Garros où il a donné un concert à la veille du début du tournoi, rejoint sur scène par celui qu'il avait battu en finale en 1983, Mats Wilander.
Depuis Yannick Noah, la France attend toujours une victoire masculine aux Internationaux de France.
Aujourd'hui âgé de 63 ans, Yannick Noah est un chef traditionnel au Cameroun. - AfricaLog avec agence
Des habitants disent entendre des tirs Ă Khartoum, au sixième jour d’un cessez-le-feu censĂ© expirer, mais jamais respectĂ© par l’armĂ©e et les paramilitaires en guerre pour le pouvoir depuis le 15 avril. Â
Alors que les combats se poursuivent, le gouverneur du Darfour a exhorté les civils de cette vaste région de l’ouest à s’armer, faisant planer le spectre de la guerre civile.
MalgrĂ© tout, Washington et Riyad, qui ont nĂ©gociĂ© la trĂŞve en cours avec l’armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du gĂ©nĂ©ral Mohamed Hamdane Daglo, ont rĂ©clamĂ© sa prolongation au-delĂ de son expiration. «Les deux camps ont dit aux mĂ©diateurs viser la dĂ©sescalade […] et pourtant, ils se positionnent pour une escalade», dĂ©noncent-ils ensemble. Â
Ă€ Khartoum, «on entend des tirs dans le sud de la ville», rapportent dimanche des habitants. Les deux camps se renvoient inlassablement la faute d’avoir brisĂ© la trĂŞve censĂ©e dĂ©gager des passages pour l’aide humanitaire et les civils. Â
Il faut, plaident Saoudiens et Américains, «donner plus de temps aux humanitaires pour mener leur travail vital».
Ces derniers assurent n’avoir pu acheminer de très faibles quantités de nourriture et de médicaments alors que 25 des 45 millions de Soudanais ont désormais besoin d’aide pour survivre selon l’ONU.
Et, si aucun couloir sécurisé n’est dégagé, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a prévenu qu’elle pourrait être forcée de suspendre ses activités.
La guerre a fait plus de 1800 morts, selon l’ONG ACLED.
Les FSR se sont dites «prêtes à négocier l’extension du cessez-le-feu», sous réserve du respect par l’armée de la trêve actuelle. L’armée a déclaré de son côté «examiner la possibilité d’accepter une prolongation». - AfricaLog avec agence
Huit nouveaux corps ont été exhumés dans la forêt de Shakahola, dans l’est du Kenya, portant à 98 le nombre de morts au sein d’une secte qui prônait un jeûne extrême pour «rencontrer Jésus».
"Nous rentrons chez nous pour vivre avec nos petits-enfants" après "les affres de la guerre et de la vie": vétéran des guerres d'Indochine et d'Algérie au service de la France, Yoro Diao retourne définitivement au Sénégal avec d'autres tirailleurs, après une bataille avec l'administration française pour la reconnaissance de leurs "sacrifices".
Le chef spirituel tibétain, le Dalaï-Lama, s’est excusé, lundi, après la publication d’une vidéo où on le voit embrasser un enfant sur la bouche.
Un communiqué publié sur son site officiel indique que le dirigeant de 87 ans regrette l’incident et souhaite «présenter ses excuses au garçon et à sa famille, ainsi qu’à ses nombreux amis à travers le monde, pour le mal que ses paroles ont pu causer.»
L’incident s’est produit lors d’un rassemblement public en février au temple Tsuglakhang, à Dharamsala, où vit le chef exilé. Il répondait aux questions du public lorsque le garçon lui a demandé s’il pouvait le serrer dans ses bras.
Le Dalaï-Lama a invité le garçon à monter vers la plateforme sur laquelle il était assis. Dans la vidéo, il a fait un geste vers sa joue, après quoi l’enfant l’a embrassé avant de le serrer dans ses bras.
Le Dalaï-Lama a demandé alors au garçon de l’embrasser sur les lèvres et a tiré la langue. «Et suce ma langue», peut-on entendre le Dalaï-Lama dire alors que le garçon tire sa propre langue et se penche, provoquant des rires dans le public.
Les images ont suscité l’ire des internautes, qui ont jugé son comportement inapproprié et dérangeant.
«Sa Sainteté taquine souvent les gens qu’il rencontre de manière innocente et ludique, même en public et devant les caméras», lit-on dans la déclaration.
Le Dalaï-Lama a fait de la ville de Dharmsala son quartier général depuis qu’il a fui le Tibet, après un soulèvement raté contre la domination chinoise en 1959. L’Inde considère le Tibet comme faisant partie de la Chine, bien qu’il accueille des exilés tibétains. - AfricaLog avec agence
"Au Sénégal de Macky Sall, dire non = prison": quelques centaines de membres de la diaspora sénégalaise ont manifesté à Paris à l'appel du parti de l'opposant Ousmane Sonko pour dénoncer les "dérives autoritaires" selon eux du président sénégalais Macky Sall.
Les manifestants se sont rassemblés  à l'appel du parti des Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), présidé par Ousmane Sonko, principal opposant à M. Sall.
M. Sonko est candidat déclaré à celle de février 2024.
Un autre acteur, le président Macky Sall lui-même - élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans - entretient le flou sur son intention de passer outre ou non aux objections constitutionnelles et de briguer un troisième mandat.
Scandant les slogans "Macky Sall le dictateur", les manifestants ont aussi crié les noms de membres du Pastef actuellement emprisonnés au Sénégal. Selon le Pastef, au moins 102 de ses membres sont détenus pour délits d'opinion.
"On est en train de vivre une dictature au Sénégal", déplore Pape Alioune Gueye, 35 ans, comptable. "Macky Sall nous a vendu du rêve en 2012 avec un programme, et depuis, il mène une campagne de détournement des deniers publics et de bafouement des libertés".
"C'est aujourd'hui plus que jamais qu'il faut se mobiliser" au Sénégal et "à l'international" contre une éventuelle candidature de M. Sall à un troisième mandat. - AfricaLog avec agence
Une victoire pour le parti au pouvoir malgré l'impopularité du président sortant, Muhammadu Buhari. Après avoir fait campagne sous le slogan "C'est mon tour", Bola Ahmed Tinubu a été désigné vainqueur de l'élection présidentielle nigériane. À l'issue du scrutin, l'ancien gouverneur de l'État de Lagos a obtenu 8,7 millions de voix, soit environ 36 % des suffrages, évitant ainsi un second tour.
Selon la loi nigériane, pour l'emporter, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix, ainsi qu'au moins 25 % des voix dans les deux tiers des 36 États du pays. Son adversaire Atiku Abubakar, un ancien vice-président et homme d'affaires multimillionnaire qui se représentait pour la cinquième fois à la présidence, a réuni 6,9 millions de voix. Il était le candidat de la principale formation de l'opposition, le PDP, qui a dirigé le Nigeria entre 1999 et 2015.
Sous la bannière du Parti travailliste (LP), l'ancien gouverneur d'État, Peter Obi, qui a galvanisé les jeunes Nigérians, a recueilli 6,1 millions de voix. Ces deux principaux partis politiques d'opposition ont déclaré que l'élection avait été truquée et ont demandé qu'elle soit annulée après des rapports faisant état de retards et d'incidents isolés de violence dans les bureaux de vote. - AfricaLog avec agence
À 68 ans, il est à la tête d’une famille de 12 femmes, 102 enfants – le plus jeune âgé de 10 ans, le plus vieux de 50 ans – et 578 petits-enfants.
Il est devenu une attraction dans son village de Bugisa, dans l’est de l’Ouganda, mais il s’arrêtera là .
«J’ai appris de mon attitude irresponsable d’avoir eu autant d’enfants dont je ne peux pas m’occuper », assure-t-il.
Sa vaste famille vit entre une maison délabrée au toit de tôle rouillée et une vingtaine de huttes en terre situées à proximité.
«Avec ma santé défaillante et moins d’un hectare de terre pour une si grande famille, deux de mes femmes sont parties, car je ne pouvais plus subvenir à l’essentiel, comme la nourriture, l’éducation ou l’habillement», souligne ce père de famille, actuellement sans emploi.
Pour éviter que la famille ne s’agrandisse encore, ses épouses prennent des moyens de contraception. «Pas moi», lâche-t-il.
Musa Hasahya Kesera s’est marié pour la première fois en 1972 à l’âge de 17 ans lors d’une cérémonie traditionnelle. Son premier enfant est né un an plus tard.
«Comme on n’était que deux enfants (dans sa famille), mon frère, mes parents et mes amis m’ont conseillé d’épouser plusieurs femmes pour avoir beaucoup d’enfants et agrandir notre patrimoine familial», explique-t-il.
Attirés par son statut de vendeur de bétail et de boucher, des villageois lui offrent alors la main de leurs filles, certaines encore mineures – une pratique interdite depuis 1995.
Avec les années, il ne peut même plus identifier ses propres enfants.
«Je ne me rappelle que des noms du premier et du dernier né, je ne me souviens pas de la plupart des autres», avoue-t-il sans détour, en fouillant dans des piles de vieux cahiers à la recherche de détails sur leurs naissances: «Ce sont leurs mères qui m’aident à les identifier».
Musa Hasahya Kesera avoue avoir aussi du mal à se souvenir du nom de certaines de ses épouses. Il doit les demander à l’un de ses fils, Shaban Magino, un instituteur de 30 ans qui aide à gérer les affaires de la famille. Il est l’un des rares enfants à être allé à l’école.
Pour rĂ©soudre les diffĂ©rends, qui ne manquent pas dans la famille, des rĂ©unions mensuelles sont organisĂ©es. Â
Le village de Bugisa vit en grande partie de l’agriculture, avec de petites exploitations de riz, de manioc, de café, ou de l’élevage de bétail.
Dans la famille de Musa Hasahya Kesera, certains essaient de gagner un peu d’argent ou de nourriture en faisant des tâches domestiques pour leurs voisins ou passent leurs journées à la recherche de bois de chauffage et d’eau, parcourant souvent de grandes distances à pied.
D’autres restent à la maison, des femmes tissent des nattes ou tressent les cheveux tandis que des hommes jouent aux cartes sous l’abri d’un arbre.
Lorsque le repas de midi, souvent composé de manioc bouilli, est prêt, le père de famille sort de sa hutte, où il passe la majeure partie de sa journée et appelle d’une voix forte la famille à faire la queue pour manger.
«Mais nous avons à peine assez de nourriture. Nous sommes obligés de nourrir les enfants une fois, voire deux fois les bons jours », explique Zabina, la troisième épouse de Musa Hasahya Kesera, qui affirme qu’elle ne l’aurait jamais épousé si elle avait su qu’il avait d’autres femmes.
«Il a ramené la quatrième, puis la cinquième jusqu’à atteindre 12», soupire-t-elle.
Sept vivent encore avec lui à Bugisa. Cinq l’ont quitté, faute de ressources suffisantes ou de place dans la ferme familiale. - AfricaLog avec agence
Plusieurs personnes ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es au Cameroun, «fortement suspectĂ©es» d’être impliquĂ©es dans le meurtre d’un journaliste enlevĂ© puis «assassiné» après avoir Ă©tĂ© manifestement torturĂ© mi-janvier, a annoncĂ© jeudi la prĂ©sidence. Â
Martinez Zogo était le directeur général de la radio privée Amplitude FM, et animateur vedette d’une émission quotidienne, Embouteillage, dans laquelle il dénonçait régulièrement l’affairisme et la corruption au Cameroun, dirigé d’une main de fer depuis plus de 40 ans par un même homme, le président Paul Biya, et son tout puissant parti.
Enlevé le 17 janvier par des inconnus dans la banlieue de la capitale Yaoundé devant un poste de gendarmerie, Arsène Salomon Mbani Zogo, dit «Martinez», 50 ans, avait été retrouvé mort cinq jours plus tard. «Son corps a manifestement subi d’importants sévices», avait annoncé le gouvernement.
M. Biya a ordonnĂ© «une enquĂŞte mixte gendarmerie-police» sur l’«assassinat» de Martinez Zogo et «les investigations […] ont, Ă ce jour, permis l’arrestation de plusieurs personnes dont l’implication dans ce crime odieux est fortement suspectĂ©e. D’autres restent recherchĂ©es», a indiquĂ© dans un communiquĂ© le ministre d’État et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique, Ferdinand Ngoh Ngoh. Â
«Les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’ensuivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes impliquées», promet-il.
Le communiqué ne livre aucun détail supplémentaire.
Le meurtre de Martinez Zogo avait suscitĂ© une forte Ă©motion au Cameroun, mais aussi Ă l’étrangerÂ
Dans une tribune publiée jeudi par le journal français Le Monde, une vingtaine de personnalités camerounaises, notamment l’écrivaine Calixthe Beyala, ou l’intellectuel Achille Mbembe, font part de leurs «vives préoccupations face à la tournure violente du débat public».
Elles déplorent notamment que, depuis la découverte du corps du journaliste, «aucune information officielle n’a été donnée par les autorités sur le déroulement de l’enquête», dénonçant une «longue tradition de banalisation de l’impunité et d’acceptation de l’atrocité visant à faire peur et à détourner les citoyens de leur devoir de veille sur la qualité de la gestion des affaires publiques». - AfricaLog avec agence
Un long passage à tabac nocturne, à coups de poing, de pied, de matraque : les Américains ont découvert avec effroi la vidéo extrêmement choquante de l'arrestation fatale de Tyre Nichols, un Afro-Américain mort à l'âge de 29 ans.
Les images montrent les violences infligées durant de longs instants par les cinq policiers noirs, dans le sillage d'un banal contrôle routier à Memphis, dans l'Etat du Tennessee, le 7 janvier.
Tyre Nichols, aspergé de gaz lacrymogène et visé par un pistolet Taser à décharges électriques, tente de s'enfuir mais est rattrapé ensuite par les agents, qui se déchaînent, apparemment insensibles aux supplications de l'automobiliste.
Réagissant quelque trente minutes après que la vidéo explosive eut été rendue publique, le président Joe Biden s'est dit "scandalisé" et "profondément meurtri".
"Maman. Maman. Maman !", crie Tyre Nichols dans un des extraits. Dans un autre, on le voit au sol, battu durant de longues secondes.
Les premières manifestations ont eu lieu dans diverses villes du pays, notamment Washington et Memphis. A New York, plus de 200 personnes ont défilé en scandant "Pas de justice, pas de paix".
Signe que l'affaire est potentiellement explosive, M. Biden a exhorté à ce que les rassemblements soient "pacifiques" et s'est entretenu au téléphone dans l'après-midi avec la mère et le beau-père de Tyre Nichols.
Car sa mort rappelle celle de l'Afro-Américain George Floyd, tué par un policier en mai 2020. Des manifestations contre le racisme et les violences policières avaient alors embrasé le pays, fédérées autour du slogan "Black Lives Matter" (Les vies noires comptent).
"Quand mon mari et moi sommes arrivés à l'hôpital et que j'ai vu mon fils, il était déjà mort. Ils l'avaient réduit en bouillie. Il avait des bleus partout, sa tête était enflée comme une pastèque", a raconté en larmes RowVaughn Wells, la mère de Tyre Nichols. - AfricaLog avec agence