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La seule alternative crédible est NGR!

Mar 30, 2010

Par Faya L. Millimouno, Ph.D.

La Guinée est en campagne ! Le 27 juin 2010, les guinéens, partout dans le monde, seront aux urnes pour choisir, parmi des dizaines de candidats à la fonction de Président de la République de Guinée, celui qui devra sortir notre pays du cycle infernal de violences politiques, de détournements, de vols, de violes, de corruption, de népotisme, de favoritisme, d’ethno stratégie, de faillite économique, de naufrage moral, etc. C’est une première depuis 51 ans que nous sommes indépendants. Chacun de nous retient son souffle et prie pour que ces élections soient libres, transparentes et justes. Amen !

Parmi les candidats, nous identifions deux grands groupes qui ont en leur sein de sous groupes. Le premier grand groupe est composé des candidats dont les figures nous sont très familières. Ceux-là ont dirigé notre pays pendant des années, voire des décennies. Le second grand groupe comprend tous les candidats qui n’ont jamais été aux commandes de notre pays.

Le premier grand groupe compte deux sous-groupes en son sein : les permanents et les candidats à la permanence. Les permanents qui se métamorphosent en fonction des circonstances sont aux commandes de notre pays depuis les années 60 ou 70. Pour apparaître différents ou jeunes, ceux-là se teignent les cheveux en noir. Comme pour nous dire que le changement que nous ambitionnons, celui pour lequel nombreux de nos compatriotes ont fait le sacrifice ultime en payant - de leur sang et de leur vie - notre liberté et notre prospérité, se ferait dans les apparences. Ils sont convaincus que le changement ne sera que cosmétique. Ils ont bu à la source du PDG-RDA qui constitue leur seule référence idéologique. Pour eux, le changement c’est le retour vers le passé « glorieux » fait de grands discours fleuves, de réceptions somptueuses, de normes, de brigades, de FAPA, de milices, de police économique, de révolution culturelle socialiste, de CER, de camp Boiro, de complots permanents, de pendaisons publiques, de cinquième colonne, et que sais-je encore. Idéologiquement, ceux-là croient en l’Etat providence. Ils pensent que l’Etat devait être le créateur de richesses, le pourvoyeur de tout. Ils étaient parti et Etat à la fois. Ils ne croient pas que c’est l’Etat qui dépend de nous et non le contraire. Ceux-là continuent à nous dire qu’ils ont changé et qu’en leur renouvelant notre confiance, ils feront de notre pays un paradis terrestre.

Les candidats à la permanence sont eux aussi, bien entendu, des figures familières comme les permanents. Généralement, ce sont les fils, filles, neveux ou nièces des permanents. Ils sont ceux qui ont dirigé notre pays pendant les 24 années du régime de Lansana Conte.

Idéologiquement, les candidats à la permanence diffèrent un peu des permanents par leur choix libéral. Mais leur libéralisme est hors normes en ce sens qu’il s’apparente à une anarchie dont la première caractéristique est la privatisation de l’Etat. D’où leur politique de self-service.

Ceux-là sont riches, voire même très riches. Ils le sont devenus en touchant des salaires qui ne peuvent permettre au bénéficiaire de construire une maison même modeste de trois chambres que si le bon Dieu lui accordait une longévité qui défie toute logique : au moins mille ans. Même là, s’il doit manger, se vêtir, se loger, se traiter en cas de maladie, etc., il aurait besoin de l’aide d’un cousin ou d’une cousine qui se trouve en Europe, en Amérique ou en Asie pour y arriver.

Quand nous crions au vol, au détournement et à la corruption qui ont mis notre pays en faillite, et demandons justice en réclamant les audits, ces candidats à la permanence nous répondent en nous mettant au défi. Ils nous exigent de leur présenter les preuves de vols ou de détournements. Quelque part, ils ont raison parce qu’on ne peut pas fournir une preuve qui n’existe pas. Nous sommes dans une république bananière où chacun se sert et efface les traces en quittant.

En écoutant individuellement chacun de ceux qui ont géré la Guinée jusque là, on se rend compte que chacun défend, à corps et à cri, son « brillant bilan » quand il était aux affaires. Pour celui ou celle qui ne connaît pas la Guinée, en les écoutant, il aurait l’impression que ce pays devait compter parmi les plus avancés au monde. Aucun des gestionnaires, à l’exception des morts, ne semble reconnaître que sa gestion ait été à l’ origine de la misère indescriptible du guinéen.

En mettant bout à bout les périodes que chacun a passé aux affaires, nous obtiendrons, le 27 juin 2010 prochain, exactement cinquante et un ans – neuf mois – trois semaines et quatre jours. Cela correspond au temps qui se sera écoulé depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, le 2 octobre, 1958.

Deux façons au moins ont été utilisées pour détourner les maigres ressources de l’Etat guinéen : en prenant le peu qui est dans la caisse ou en empêchant que l’argent rentre dans la caisse. Prenez l’exemple d’un douanier qui laisse rentrer 150 conteneurs en enregistrant dans les registres comptables de l’Etat seulement 50 conteneurs. L’argent qu’il récolte pour les 100 conteneurs non enregistrés ne peut être audité, parce que c’est comme si les 100 conteneurs ne sont jamais rentrés en Guinée.

En vérité, la vision socialo-communiste du PDG-RDA n’a jamais quitté la Guinée. L’Etat a toujours eu le monopole dans tous les domaines. L’apparence de libéralisme constaté durant les années du CMRN et du PUP n’était que l’expression d’une délégation du monopole de l’Etat, à quelques privilégiés, par le biais des marchés de gré à gré. C’est ce qui fait d’ailleurs qu’il est difficile de trouver un operateur économique, qui ait véritablement réussi en Guinée, qui ne soit pas impliqué dans la mafia d’Etat.

Bref, le résultat des actions antérieures posées par les candidats de ce premier grand groupe est que le quotidien du guinéen est fait de misère indescriptible. La situation est si désespérée qu’elle enlève toute pertinence à la dénonciation devenue récurrente de l’échec des gestionnaires de la Guinée indépendante.

Les questions importantes que nous devons nous poser avant de mettre notre bulletin dans l’urne est de savoir à quel moment les gestes qui ont mis notre pays en faillite ont été posés ? Qui a posé ces gestes ?

Puisque personne d’entre ceux qui nous ont dirigé jusque là ne reconnaît avoir posé un geste explicatif de l’état de misère dans lequel nous nous trouvons, nous devons bien nous rendre à l’évidence que, quelque part, quelqu’un n’est pas entrain de nous dire la vérité. En attendant de savoir qui ne nous dit pas la vérité, érigeons-nous tous en auditeurs le jour du vote pour envoyer tous les candidats du premier grand groupe à la retraite.

Albert Einstein a dit que la folie, c’est faire la même chose tout le temps et s’attendre à un résultat différent. Et oui, nous ne pouvons pas reconduire les mêmes qui, nous sommes certains, reproduiront les mêmes choses qu’ils ont faites dans le passé, et s’attendre à une amélioration de la situation guinéenne. Si on ne peut pas empêcher autrui de penser que nous guinéens sommes des fous, nous pouvons quand même lui montrer que nous sommes capables de prendre notre destin en main en votant pour le candidat qui offre les meilleures chances de changer positivement notre pays. Ce candidat n’est pas dans le premier groupe ainsi décrit.

Le second grand groupe annoncé plus haut est composé des candidats dont les figures ne nous sont pas tout à fait familières. Cela se comprend dans la mesure où ceux-là n’ont jamais été aux commandes de notre pays. Cet autre groupe se subdivise en deux sous-groupes : les nostalgiques et les rêveurs.

Les nostalgiques sont des candidats qui prônent l’idéologie socialo-communiste. Ils sont de l’international socialisme. Ceux-là reprochent au père de l’indépendance de notre pays le fait de n’avoir pas bien appliqué l’idéologie socialo-communiste pendant les premiers 26 ans de notre indépendance. Le chef de file de ce sous-groupe, qui se destine à une victoire dès le premier tour, a déjà annoncé sa première décision au soir du jour des élections présidentielles : décrété l’assurance maladie gratuite pour tous les guinéens.

Cela nous amène à parler du choix socialo-communiste et de ses conséquences. En effet, déjà en 1938, Ludwig Von Mises prédisait ce qui fut, parlant du socialisme. Cet auteur avait prédit que seules les nations socialistes seraient condamnées à la décadence. Cela s’est vérifié.
L'histoire nous a appris que la décadence a toujours été le destin des peuples qui ne se sont pas engagés dans la voie du libéralisme et de la promotion des initiatives individuelles ou qui s'y sont arrêtés prématurément. L'ordre social socialiste est irréalisable. Tous les efforts tentés pour l’instaurer ont abouti à la destruction de la société. Les fabriques, les mines, les chemins de fer se sont arrêtés ; les villes sont devenues désertes dans tous les pays de l’Europe de l’Est d’alors. Plus près de nous, il suffit de se rappeler le désert créé par le PGD-RDA en Guinée pour s’en convaincre.

La société est le produit de la volonté et de l'action des hommes. Comme disait Mises, « Toute la mystique et tout le symbolisme de la philosophie collectiviste ne sauraient supprimer le fait qu'on ne peut parler qu'au figuré de pensée, de volonté et d'action de la collectivité…. »
La société ne vit et n'agit que dans et à travers les individus. Elle n'est rien d'autre qu'une attitude déterminée de leur part. Chacun porte sur ses épaules une parcelle de la société. Personne ne peut être délivré par d'autres de sa part de responsabilité.
La société, l’Etat, etc. sont véritablement les œuvres de l'homme. Ce sont ses créations. Ils dépendent de l'homme et non le contraire.

Bref, l'échec des économies planifiées des régimes d'inspiration marxiste-léniniste n’est plus à démontrer. Il suffit de penser à la débandade qui est arrivée à l’Union Soviétique d’alors. Il suffit de se rappeler du naufrage de tous les pays du bloc socialo-communiste de l’Europe de l’Est d’alors. Plus près de nous, il suffit de se rappeler de la ruine du PDG-RDA et de la faillite des révolutions africaines d’inspiration marxiste-léniniste. Plus contemporain encore, il suffit d’observer la descente aux enfers de la belle Côte d’Ivoire dont le choix idéologique aux couleurs de l’international socialisme est un des facteurs explicatifs.

Le socialisme collectiviste ou communiste entendait soumettre les individus à la volonté du groupe pour tendre vers ce qui serait supposé être l'intérêt général. En économie, les moyens de productions seraient communs et seul le groupe ou ses représentants, les conseils ouvriers, auraient un pouvoir décisionnel. L’égalité et la liberté deviendraient monnaie courante. Or, on le sait maintenant que ceci était et reste encore de l’utopie, puisque dépourvue de son essence qui est la démocratie. Alexis de Tocqueville nous apprenait que « pendant que la démocratie cherche l’égalité dans la liberté, le socialisme tend à trouver l’égalité dans la tyrannie. »

Alors que dans une économie à base individuelle et libérale chaque acteur peut tester concrètement ses propres idées, ce qui conduit à de nombreuses variantes, au contraire le groupe socialo-communiste ne teste, le plus souvent, qu'une seule option à la fois. La prise de décision par un groupe dans un système collectiviste est toujours plus lente et plus difficile que la prise de décision par un individu seul. Inversement, il est difficile pour le groupe du système collectiviste, de revenir sur une décision antérieure.

Devant ce tableau jusqu'à présent sombre, l’espoir est-il permis ? Oui, avec le sous-groupe des rêveurs. Car comme le dit Walt Disney, « Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d'un trait jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. »

Le rêve que les membres de ce sous-groupe ont pour la Guinée est à l’image du rêve américain. Il s’agit d’un rêve de liberté, de justice, de paix et de bonheur pour tous les guinéens ; le tout grâce au travail dur et honnête. Le titre de notre hymne nationale n’est-il pas LIBERTE ?

Ce qui différencie le sous-groupe des rêveurs de celui des nostalgiques est, entre autres, leurs conceptions de l’Etat. Les nostalgiques croient en l’Etat providence, donc au grand gouvernement, parce que devant tout faire. Leur principe cardinal est le nivellement par le bas. Ils pensent que dans une société, il y a des pauvres parce que certains sont riches. Or cela n’est vrai que dans un contexte ou la politique prend le sens de self-service comme c’est le cas en Guinée depuis l’indépendance jusqu'à maintenant. Au nom du collectivisme, ils parlent plutôt de droits du peuple que de droits de l’homme. L’homme est soumis à la volonté du groupe. Tout le monde travail pour le « peuple » et les biens sont « collectifs ».

A l’opposé de cette vision, les rêveurs pensent à un homme libre, car la poursuite du bien être est incompatible à la pensée unique, à la soumission à une idéologie dogmatique. La poursuite du bien être requiert la créativité qui n’est possible que quand nous sommes libres. Et dès qu’on parle de liberté, on parle nécessairement de responsabilité. Dans la pensée des rêveurs, c’est l’Etat qui dépend de l’homme et non le contraire. Entant que tel, ils rêvent d’un gouvernement limité qui s’occupe seulement du rôle qui lui ai propre et laisse l’opportunité à l’homme de créer les richesses nécessaires à son bien être.

L’illustration de la différence entre les nostalgiques et les rêveurs est le contraste entre la Côte d’Ivoire indépendante sous son premier président et la Guinée indépendante sous son premier président. En effet, l’un des piliers du développement économique de la Côte d’Ivoire était la production du cacao et du café. Comme la Côte d’Ivoire, la Guinée avait autant de potentiels dans la production de ces deux produits. Mais pendant que la politique agricole des autorités ivoiriennes visait à encourager les planteurs, à leur trouver les meilleurs prix pour qu’ils jouissent pleinement du fruit de leur labeur, en Guinée on dépossédait les pauvres paysans de leurs récoltes. On leur prenait leur café à crédit, jamais payé, à un prix dix à vingt fois inferieur à celui qui était pratiqué dans les pays limitrophes. On tirait à balles réelles sur quiconque tentait d’envoyer ses produits dans les pays environnants qui payaient dix à vingt fois plus. Résultat, certains planteurs ont préféré mettre le feu à leur plantation pour cultiver le riz dont les récoltes leur étaient aussi prises.

Le parti dans la course qui incarne le mieux la vision des rêveurs est incontestablement la NGR. C’est pourquoi la NGR est la seule alternative crédible aux prochaines élections. Son leader, M. Ibrahima Abe Sylla, est à pied d’œuvre pour faire du rêve de la NGR pour la Guinée une réalité. Il le partage avec tous les guinéens. Il est réalisable. La misère de notre peuple n’est pas une fatalité. Il nous suffit de rêver tous ensembles. Car, comme le dit Elder Camara «Lorsqu'on rêve tout seul, ce n'est qu'un rêve alors que lorsqu'on rêve à plusieurs c'est déjà une réalité.»

La politique économique de la NGR reposera sur la promotion de la stabilité macroéconomique (en terme d'inflation, de solde budgétaire, de solde extérieur..), l’établissement d’un environnement juridique saint, la restructuration financière par l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique monétaire avec une banque centrale indépendante et capable de gérer la monnaie et de réguler l'économie. La promotion des initiatives privées, qui sont créatrices d’emplois, sera un des piliers de la lutte contre le chômage des jeunes. La mobilisation de l’épargne des guinéens, de l’intérieur comme de la diaspora, pour le financement de la construction des grandes infrastructures et de l’éducation, nécessaires à la transformation sur place de nos ressources naturelles, sera une manière d’affirmer l’indépendance du pays et d’encourager les guinéens à investir dans leur propre développement. L’objectif ultime de la NGR par rapport à nos ressources naturelles sera de créer un cadre économique qui encourage les entreprises guinéennes ou intervenant sur le sol guinéen à exporter des produits plutôt que des matières premières.

Pour les prochaines élections présidentielles, législatives et municipales, le choix est donc clair : la NGR. L’avenir de notre pays pour les cinq prochaines années et même au delà en dépend.

 

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