Il reste «beaucoup à faire» sur le plan sécuritaire, à moins de deux mois du scrutin présidentiel en Côte d'Ivoire fixé au 31 octobre 2010, a affirmé vendredi, Sindou Méité, le porte-parole du Premier ministre, assurant la détermination de ce dernier à «tenir les délais».
Concernant «le démantèlement des milices, il faut noter qu'il y a encore beaucoup à faire», a déclaré M. Méité, faisant le bilan des questions militaires et de la sécurisation de l'élection présidentielle, à la presse.
Selon lui, sur 32 777 ex-combattants de la rébellion recensés fin 2008, seuls 11 711 ont effectivement été regroupés, dont 4018 volontaires pour la nouvelle armée (VAN) et 7 693 éléments démobilisés appelés à rejoindre les programmes de réinsertions et du service civique.
Sur «8000 policiers et gendarmes (repartis équitablement entre les forces loyalistes et l'ex-rébellion) qui doivent composer les unités mixtes pour la sécurisation des élections, seulement 1073 hommes ont été déployés» a-t-il souligné.
«Le Premier ministre (Guillaume Soro) va personnellement s'impliquer pour que ce problème connaisse une avancée notable et soit conclu dans les délais prescrits par l'accord de paix», a assuré son porte-parole.
Selon le dernier accord de paix, signé fin 2008, les 5000 éléments des FN regroupés dans des casernes doivent rejoindre à terme la nouvelle armée.
Le camp du président Laurent Gbagbo a exigé sans relâche que le «désarmement» de l'ex-rébellion soit réalisé, conformément à l'accord de paix, deux mois avant le prochain scrutin présidentiel.
Le scrutin est censé clore la crise née du putsch manqué de 2002, qui a coupé le pays en deux, le sud loyaliste et le nord tenu par les ex-rebelles des Forces nouvelles (FN). Le respect de cette échéance suppose la fin des opérations pré-électorales et le désarmement des FN. - AFP