Le Prof à l’école des Mollahs | Le Log| www.africalog.com
home

Le Prof à l’école des Mollahs

Sep 08, 2011

Par Tibou Barry

A peine quelques mois de la sélection controversée par la communauté internationale du Sieur Suprême Alpha Condé, le personnage donne déjà des signes inquiétants sur ses compétences à stabiliser un pays qui de tout temps a chaviré au gré des dérives autocratiques des hommes auxquels Dieu avait <<confié>> le tragique destin. En effet, les gestes politiques posés par le président démocratiquement Elu sont d’inspiration du djoutché Nord Coréen où le tragi-comique se dispute au sordide, l’insolite à l’amateurisme, l’ubuesque au macabre. A l’image d’un roitelet nègre, Mr. Condé vautré sur ses convictions politiques archaïques, préoccupé à alimenter son égo et à jouir des sensations fortes de l’ivresse du pouvoir absolu, laisse le soin à des entités hétérogènes et antagoniques investir les commandes de l’appareil d’état ou du moins de ce qui en reste.

Ainsi, par manque cruel de programme politique, de projet de société et surtout de leadership, notre <<Professeur de droit>> national, s’interroge, s’écoute, et observe le naufrage programmé des institutions républicaines subir:

- l’implacable pression de la laborieuse Coordination mandingue faire office de Bureau de recrutement et de Gestionnaire du personnel pour la fonction publique.

-En lieu et place du Ministère de L’élevage, les Sages de la Forêt s’investissent dans l’amélioration des bovidés de la race N’daama par la distribution gratuite de vaccins de plomb à nos pauvres bêtes.

-Les Imams de la Basse Côte se bousculent une fois de plus au portillon et se fendent en quatre pour étreindre leur providentiel nouveau neveu.

-Toujours en retard d’une époque, les Enturbannés du Foutah se prennent les pieds dans le tapis pour apporter leur soutien inconditionnel au premier vilain qui opprimerait leurs enfants.

-Pour ne pas être du reste, des Groupuscules militaro-mafieux soucieux de préserver des acquis illégaux, s’agglutinent désespérément autour du nouveau chef et forment un repoussoir à toute velléité démocratique.

En bon équilibriste, mais surtout en mauvais élève heureux de ne pas avoir à rendre ses devoirs de maison, Alpha condé gravite tout au tour de ces groupuscules hétéroclites où l’ambiance serait celle d’une fête foraine s’il ne s’agissait pas du triste destin de 10 millions de guinéens qui sont l’objet de non assistance de peuple en danger.

A son corps défendant, le Prof n’est cependant pas l’initiateur de l’introduction du loup religieux dans la bergerie politique. La canaille Sékou Touré avait sortit de sa gibecière à astuces le fameux conseil islamique pour d’une part déboulonner l’isolement dans lequel «l’impérialisme » l’avait confiné pour cause de déficit démocratique et de l’autre pour planter son doigt le plus long dans le postérieur de la France revancharde du « NON » du 28 Septembre. Partout où le tyran débarquait, les incrédules potentats arabes lui déroulaient le tapis rouge et voyaient en lui le nouveau messie capable de porter l’étendard de l’islam en terre negro-païenne sans s’imaginer un seul instant que Sékou était aussi bon musulman que je suis moine Tibétain !

Le conseil islamique Guinéen, les coordinations régionales, les conseils des sages et toutes les autres associations d’oisifs ne constituent en fait que ce que l’église catholique a été au régime nazi. Des collabos qui mangent à tous les râteliers et surtout qui ferment les yeux pendant que le dictateur du moment zigouille son propre peuple.

Par conséquent, toute œuvre de mise en place d’un état démocratique reposant sur des institutions fortes, dépollué de toute velléité autocratique doit passer à mon humble avis par l’éradication systématique de cette peste religieuse et sociale qui a une ingéniosité et une capacité de mutation, d’adaptation et de survie qui défient toute loi naturelle. Alpha Condé aurait dû si toutefois il lui reste encore une once de leadership circonscrire tout cet activisme politico-religieux dans son cadre naturel d’évolution, c'est-à-dire dans l’enceinte des mosquées, des églises, mais surtout dans le cœur des hommes et des femmes qui croient en Dieu. Malheureusement par souci de longévité présidentielle ou par cynisme et certainement aussi par incompétence notoire, <<le professeur de droit>> qui a « honte d’être musulman » a passé les rênes de commande du navire Guinée à des coordinations de bouffons de service et de flagorneurs, qui ne peuvent que nous mener droit au mur. Le prof devait juste savoir qu’aux quatre coins du monde, partout où l’état est monté au lit avec la religion, une catastrophe est vite arrivée.

Tibou BARRY
Atlanta, Georgia, USA
 

Liens Sponsorisés