Le Premier ministre guinéen Jean-Marie Doré s’est déclaré "clairement opposé" mercredi à une organisation "anarchique" de l’élection présidentielle dont le second tour n’a toujours pas été fixé plus de deux semaines après l’annonce des résultats définitifs du premier tour par la Cour suprême.
Les actes posés par le Premier ministre guinéen Jean-Marie Doré lors de la transition auront pour conséquence directe une possible fracture des forces vives. Il était convenu que le gouvernement de transition devait s’abstenir des transactions portant sur l’exploitation des ressources du pays.
Lors d’une conférence de presse tenue le Mercredi 28 Avril 2010, le chef du gouvernement intérimaire guinéen a exprimé sa préférence pour l’adoption de la nouvelle constitution par referendum et non par décret comme l’aurait souhaité la présidente du Conseil National de la Transition (CNT), Hadja Rabiatou Sérah Diallo. Selon le Premier ministre Doré, c’est un problème juridique qui se pose car une constitution doit être adoptée par referendum et non par décret.
Le Premier ministre guinéen, Jean Marie Doré, a invité lundi, les autorités locales et les leaders des syndicats de la ville bauxitique de Fria (160 km au Nord de Conakry), de prendre en main la grève des travailleurs de l’usine d’alumine de cette localité.
Le décret portant nomination de Tibou Kamara au poste de secrétaire général à la présidence de la République le dimanche 7 Mars 2010 a causé un conflit ouvert entre le capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte en convalescence au Burkina Faso et le général Sékouba Konaté, le président de la transition.
Le nouveau gouvernement de transition de la Guinée devrait prendre des mesures concrètes pour garantir la justice aux victimes du massacre en septembre 2009 de plus de 150 partisans de l’opposition dans un stadium de la capitale, Conakry, a déclaré Human Rights Watch le 4 mars dans une lettre adressée au nouveau gouvernement.
Lentement mais sûrement, la voie de sortie de la transition en Guinée se précise. Car, la mise en œuvre de la feuille de route, visant la restitution du pouvoir aux civils, conclue le 15 janvier 2010 à Ouagadougou entre le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, et son intérimaire, le général Sékouba Konaté, semble être sur les rails.