Le Congolais Dikembe Mutombo, un des meilleurs défenseurs de l'histoire de la NBA, dont il a disputé deux finales avec les Sixers et les Nets, est atteint à 56 ans d'une tumeur au cerveau, a annoncé samedi la ligue nord-américaine de basket.
"L'ambassadeur mondial de la NBA et membre du Hall of Fame Dikembe Mutombo suit actuellement un traitement pour une tumeur au cerveau", indique le communiqué de l'instance, précisant qu'il "reçoit les meilleurs soins possibles de la part d'une équipe de spécialistes d'Atlanta".
"Dikembe et sa famille demandent de respecter son intimité pendant cette période, afin de pouvoir se concentrer sur ses soins", conclut la NBA. - AfricaLog avec agence
Après Roch Kaboré, le capitaine Ibrahim Traoré est le 2e président du Faso а déposé une gerbe au mémorial Thomas Sankara.
Au lendemain de sa désignation comme président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré a pris part, samedi 15 octobre 2022 à Ouagadougou, à la commémoration du 35e anniversaire de l’assassinat du pére de la Révolution burkinabè.
A l'occasion, le capitaine Traoré, 34ans, a déposé une gerbe en la mémoire de son devancier et de ses douze compagnons assassinés, il ya 35 ans jour pour jour. Il a ensuite reçu le "flambeau de la révolution" de Thomas Sankara.
La présente commémoration s'est tenue sous le thème "passer le flambeau à la jeunesse".
Le Colonel à la retraite, Pierre Ouédraogo, le président du Comité international Mémorial Thomas Sankara a expliqué qu'il s'agit d'une invite à la jeunesse pour s’approprier les idéaux de la Révolution Démocratique et Populaire, afin de continuer les luttes engagées depuis le 4 aout 1983.
Thomas Sankara qui arrive au pouvoir en aout 1983 a été assassiné, après 4 ans de Révolution, le 15 octobre 1987.
En avril 2022, soit 35 ans après, les principaux assassins de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré et Hyacinthe Kafando, ont étécondamnés à la prison à perpétuité.
La veuve Mariam Sankara a salué la tenue de ce procиs et tous ceux qui ont lutté à cet effet.
"Notre lutte n’est pas finie. Dans une prochaine étape, il sera question du volet international du procès Thomas Sankara et ses 12 compagnons, volet devant faire la lumière sur les complicités extérieures de ces assassinats", a-t-elle insisté.
Elle a exhorté les "amis" de son époux et la jeune génération "à rester vigilants et patients car il nous faut franchir une étape décisive".
"La campagne «lutte contre l’impunité, justice pour Thomas Sankara» continue. Nous ne devons pas nous laisser distraire par ceux-lа mкme qui n’ont jamais voulu de ce procès", a fait noter Mme Sankara. - AfricaLog avec agence
Le jeune général a été investi, à l’issue d’un dialogue national boycotté par une grande partie de l’opposition et l’Union africaine. La France qui fustige la transition Malienne principalement était représentée à l’investiture,
C’est à lui-même plutôt qu’à son pays que Mahamat Idriss Déby a offert un nouveau départ. Dix-huit mois après avoir hérité du pouvoir après la mort de son père, Idriss, tué dans ce qui fut son activité la plus constante – la guerre contre des groupes rebelles –, le jeune général de 38 ans a été officiellement investi, lundi 10 octobre, président de transition du Tchad. Un simple changement de titre pour celui qui occupait jusqu’ici la fonction de président du Conseil militaire de transition (CMT), organe dont la dissolution est destinée à donner une apparence plus civile à son régime, mais qui lui permet de se maintenir aux commandes bien au-delà de la période initialement promise.
Au moment où il aurait dû rendre le pouvoir et organiser des élections, si les engagements d’avril 2021 avaient été tenus, Mahamat Idriss Déby s’est vu confier les commandes de l’Etat pour vingt-quatre mois supplémentaires et surtout accorder le droit de concourir à la prochaine élection. Ce reniement de la parole donnée à l’Union africaine (UA) et aux chancelleries occidentales, France en tête, qui avaient approuvé, au regard de «la situation particulière» du Tchad, la succession du père par son fils en dehors de toute légalité institutionnelle. - AfricaLog avec agence
Le capitaine Ibrahim Traoré, auteur d’un putsch le 30 septembre au Burkina Faso, a officiellement été désigné le 5 octobre président du pays dans l’attente de la désignation d’un président de transition par des «assises nationales».
Ibrahim Traoré, 34 ans, devient le plus jeune chef d’Etat au monde, devant le Chilien Gabriel Boric, 36 ans. Il prend la tête d’un Etat meurtri par la guerre depuis 2015 et a en partie justifié son coup de force en reprochant à son prédécesseur Damiba «la dégradation continue de la situation sécuritaire».
Les attaques régulières de groupes armés affiliés à Al-Qaida et au groupe Etat islamique (EI) ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes. Une majorité du territoire échappe au contrôle de l’Etat, notamment du côté des frontières avec le Mali et le Niger.
Ibrahim Traoré a reçu une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) venue évaluer la situation quelques jours après le putsch. Elle est repartie « confiante », selon l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, membre de la délégation et médiateur de la Cedeao pour le Burkina Faso.
M. Issoufou a jugé que le pays avait été «au bord du gouffre» après un week-end de troubles et d’incertitude quant à l’acceptation du putsch par le lieutenant-colonel Damiba, qui s’est d’abord opposé à sa destitution avant de finalement démissionner et quitter le pays dimanche.
Des manifestations contre la France et pour un renforcement de la coopération militaire avec la Russie, dont l’influence ne cesse de croître dans plusieurs pays d’Afrique francophone dont le Mali voisin, se sont également tenues durant le week-end. Des bâtiments représentant les intérêts de la France, dont l’ambassade à Ouagadougou, ont été pris à partie par les manifestants.
Le capitaine Traoré, à l’issue de la rencontre avec la Cedeao, avait assuré que Ouagadougou continuerait à respecter ses engagements pris sous M. Damiba vis-à -vis de la Cedeao, en particulier sur l’organisation d’élections et un retour de civils au pouvoir au plus tard en juillet 2024. - AfricaLog avec agence
Le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement accepté de démissionner ce dimanche 2 octobre après deux jours de tensions marquées par des manifestations antifrançaises. Son départ était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans. Damiba a fui au Togo.
À la suite d’une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux, «le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves», indique un communiqué de ces chefs très influents au Burkina Faso.
Le lieutenant-colonel Damiba était arrivé au pouvoir en janvier par un coup d’État ayant renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’inefficacité dans la lutte contre les violences djihadistes. Mais ces derniers mois, des attaques se sont multipliées dans le Nord et l’Est, où des villes sont désormais soumises à un blocus des djihadistes. - AfricaLog avec agence
Le Burkina Faso a connu un second coup d'Etat en huit mois, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, ayant été à son tour démis de ses fonctions par des militaires. En ajoutant les deux putschs au Mali et celui en Guinée, c'est le cinquième coup d'Etat en Afrique de l'Ouest depuis 2020.
Après une journée émaillée de tirs dans le quartier de la présidence à Ouagadougou, une quinzaine de soldats en treillis et pour certains encagoulés ont pris la parole, peu avant 20H00 (GMT et locale) sur le plateau de la radiotélévision nationale.
"Le lieutenant-colonel Damiba est démis de ses fonctions de président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration" (MPSR, organe dirigeant de la junte), ont déclaré les militaires dans un communiqué lu par un capitaine.
Le nouvel homme fort du pays, désigné président du MPSR, est désormais le capitaine Ibrahim Traoré, a-t-il affirmé.
M. Traoré, 34 ans, était jusqu'à présent le chef de l'unité des forces spéciales antijihadistes "Cobra" dans la région de Kaya (nord).
Le sort de M. Damiba restait inconnu vendredi soir.
Les putschistes ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée législative de transition.
Un couvre-feu de 21H00 Ă 05H00 est aussi mis en place.
Les militaires invoquent "la dégradation continue de la situation sécuritaire" dans le pays.
"Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, animés d'un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l'intégrité de notre territoire", ont-ils poursuivi.
"Notre idéal commun de départ a été trahi par notre leader en qui nous avions placé toute notre confiance. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous contrôle terroriste", ont-ils encore affirmé.
A son arrivée au pouvoir le 24 janvier, lui aussi par un communiqué lu par des hommes en armes à la télévision, M. Damiba avait promis de faire de la sécurité sa priorité, dans ce pays miné depuis des années par de sanglantes attaques jihadistes. Mais celles-ci se sont multipliées ces derniers mois, notamment dans le Nord.
Les putschistes ont promis de convoquer "incessamment les forces vives de la Nation" afin de désigner un "nouveau président du Faso, civil ou militaire”.
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) --dont le Burkina est suspendu des instances depuis le coup d'Etat de janvier-- a "condamné avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s'opérer".
La Cedeao trouve "inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés (...) pour un retour à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024”.
Dans l'après-midi, plusieurs centaines de personnes, dont certaines brandissaient des drapeaux russes, se sont rassemblées sur la grande place de la Nation à Ouagadougou pour réclamer une coopération militaire avec la Russie, rejeter la présence militaire française au Sahel et exiger le départ du lieutenant-colonel Damiba.
L'influence de Moscou ne cesse de croître dans plusieurs pays d'Afrique francophone ces dernières années et il n'est pas rare de voir des drapeaux russes dans de telles manifestations.
Le coup d'Etat mené en janvier par le lieutenant-colonel Damiba avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, déjà impopulaire face à la hausse des attaques jihadistes.
Mais ces derniers mois, des attaques meurtrières, touchant des dizaines de civils et de soldats, se sont multipliées dans le nord et l'est, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes, qui font sauter des ponts à la dynamite et attaquent les convois de ravitaillement qui circulent dans la zone.
Deux de ces convois ont notamment été attaqués en septembre, avec à chaque fois un bilan lourd.
Trente-cinq civils, dont de nombreux enfants, sont morts dans l'explosion d'un engin improvisé le 5 septembre. Et lundi, onze soldats ont été tués et 50 civils portés disparus dans l'attaque de leur convoi.
Le 13 septembre, le lieutenant-colonel Damiba avait limogé son ministre de la Défense pour assumer lui-même ce rôle.
D'autres attaques ont particulièrement marqué l'opinion publique, comme le massacre de Seytenga (nord) en juin, au cours duquel 86 civils ont été tués.
Depuis 2015, les attaques récurrentes de mouvements armés affiliés aux jihadistes d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, principalement dans le nord et l'est du pays, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes. - AfricaLog avec agence
Le président russe Vladimir Poutine s’est attaqué à nouveau à l’Occident dans une prise de parole ce jeudi, estimant qu’il «crée de nouvelles crises et de nouveaux problèmes» dans le monde.
Vladimir Poutine s’est entretenu en visioconférence avec des responsables des services de sécurité de pays membres de la Communauté des États indépendants - qui rassemble d'anciennes républiques soviétiques. Le président russe a pris la parole en s’en prenant une fois de plus à l’Occident. Alors que les troupes ukrainiennes ont mené une contre-offensive plutôt réussie, et que Vladimir Poutine a ensuite annoncé une mobilisation de 300 000 premiers réservistes pour renforcer son armée, il a jugé que « des conflits se dégradent» et que «de nouvelles menaces apparaissent», sans citer explicitement lesquels.
Le chef de l’État russe a ainsi appelé à «former un ordre du monde plus juste» lors de sa réunion. Avant d’assurer que cette situation est «liée aux problèmes de l'hégémonie de l'Occident qui est en train de s’effondrer». Selon Vladimir Poutine, les Occidentaux «s'accrochent au passé et cherchent à imposer la politique de diktat dans toutes les sphères de la politique internationale et de l’économie». Il a insisté: «L'Occident crée de nouvelles crises, de nouveaux problèmes, et fait pression sur les pays qui choisissent une voie de développement souveraine.» - AfricaLog avec agence
Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, s'en est violemment pris à la France à la tribune de l'ONU en qualifiant les autorités françaises de "junte". En revanche, il a salué "les relations de coopération exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie”.
Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, s'en est violemment pris à la tribune de l'ONU au gouvernement français, qu'il a qualifié de "junte", ainsi qu'à plusieurs responsables africains et au secrétaire général de l'ONU. Évoquant le retrait des militaires français de la force Barkhane du Mali, il a estimé lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies que le Mali avait été "poignardé dans le dos par les autorités françaises".
"Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l'obscurantisme", a déclaré, trois fois, le colonel Maïga désigné Premier ministre par intérim en août par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. Accusant la France de "pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde", il a en revanche salué “les relations de coopération exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie”
Le Premier ministre par intérim a rejeté les déclarations du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui a affirmé, il y a quelques jours lors d'une interview, que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n'étaient pas des "mercenaires", contredisant les accusations de Bamako. "Souffrez que je vous exprime mon profond désaccord suite à votre récente sortie médiatique", a lancé le colonel, qualifiant l'affaire de "bilatérale et judiciaire".
Alors que cette affaire a tourné à la crise diplomatique entre les deux pays voisins, il a estimé que cela "ne (relevait) pas des attributions du secrétaire général des Nations unies". "M. le secrétaire général, le Mali tirera toutes les conséquences de droit de vos agissements", a-t-il ajouté, avant de répéter sa demande d'une réforme de la force de maintien de la paix de l'ONU au Mali, la Minusma, en cours de revue par l'ONU.
Le colonel Maïga a également vertement critiqué plusieurs responsables africains, comme le président nigérien Mohamed Bazoum, qu'il a accusé de ne pas être nigérien, ou le chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en décrivant la "manœuvre" permettant à un président de "conserver le pouvoir pour lui seul et son clan" en changeant la Constitution pour obtenir un troisième mandat. Il a également accusé le président en exercice de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, de "mimétisme" des Nations unies.
"Il est important de lui préciser que le secrétaire général des Nations unies n'est pas un chef d'Etat et le président en exercice de la Cédéao n'est pas un fonctionnaire. Par conséquent, il serait indiqué qu'il ne banalise pas la Cédéao", a-t-il déclaré. - AfricaLog avec agence
Les dirigeants des États ouest-africains réunis en sommet extraordinaire à New York ont décidé de prendre des «sanctions progressives» contre la junte militaire en Guinée face à l’inflexibilité des militaires pour une date de retour des civils au pouvoir.
«Nous avons décidé de prendre des sanctions contre la Guinée», a déclaré le président de la commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) Omar Aliou Touray, après un sommet à huis clos à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Selon un document résumant cette réunion de chefs d’État, « il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne ».
«Très rapidement, le président en exercice de la Cedeao et le président de la commission de la Cedeao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon ce texte confirmé par plusieurs participants. Les leaders de la Cedeao se sont réunis plusieurs heures à New York dans un climat envenimé entre certains de ses membres. La rencontre avait été précédée par les invectives de la junte guinéenne contre le président en exercice de l’organisation.
Tous les dirigeants ouest-africains réunis à New York – à l’exception du Mali, de la Guinée du Burkina dirigés par des juntes et suspendus de la Cedeao - ont également réclamé la libération de 46 militaires ivoiriens détenus au Mali, ce qui avait déclenché une grave querelle entre les deux pays. «Nous condamnons l'arrestation des militaires ivoiriens. La Cedeao dépêchera au Mali les présidents du Ghana, du Togo et du Sénégal pour obtenir leur libération. […] L'heure des coups d'État est révolue », a martelé Omar Aliou Touray. C'est la Côte d'Ivoire qui avait appelé il y a huit jours à la tenue d'un sommet «dans les meilleurs délais» devant l'aggravation du contentieux avec le Mali, réclamant même des sanctions contre son voisin. - AfricaLog avec agence
En Afrique du Sud, les appels se multiplient pour que la famille royale britannique restitue le plus grand diamant blanc au monde, après la mort de la reine Elizabeth II.
S'agit-il d'un cadeau ou d'un vol ? Le Royaume-Uni doit-il rendre le diamant surnommé la "Grande Étoile d'Afrique", appelé aussi "Cullinan I" de 530 carats, le plus grand diamant blanc taillé du monde? Depuis la mort de la Reine Elizabeth II, dont les funérailles d'État ont eu lieu lundi 19 septembre, la question a ressurgi en Afrique du Sud. C'est dans ce pays que la pierre précieuse a été extraite. Et ce sont les autorités coloniales sud-africaines qui, au début du siècle dernier, l'ont offerte à la famille royale. Elle figure désormais au beau milieu du spectre royal qui sera désormais porté par le roi Charles III.
Dans le pays, la question est âprement débattue. De nombreux Sud-Africains estiment que ce cadeau est illégitime, et réclament sa restitution. Outre une pétition qui exige que le diamant soit exposé dans un musée, des membres du Parlement et des internautes demandent "le retour de tout l'or, ainsi que des diamants volés par la Grande-Bretagne" pendant la période coloniale.
Selon la version du Royal Asscher, que l'on peut retrouver sur son site, une transaction en bonne et due forme serait à l'origine du cadeau. Le diamant Cullinan aurait été extrait d'une mine du Transvaal (sous domination britannique), en Afrique du Sud, en 1905. Le diamant avait, à l'origine, la taille d'un cœur humain, avant d'être taillé en neuf grosses pierres et 96 pièces plus petites par la société Asscher à Amsterdam. La plus grande des pierres a été baptisée "Grande Étoile d'Afrique" par le roi Édouard VII. La pierre précieuse aurait ensuite été achetée au propriétaire de la mine, Thomas Cullinan, par le gouvernement sud-africain du Transvaal. C'est ce gouvernement qui l'aurait ensuite offerte au roi Édouard VII – l'arrière-grand-père d'Elizabeth II – comme cadeau d'anniversaire en 1907. Une autre grosse pierre, extraite du diamant, aurait été montée dans la couronne.
Mais selon la version d'Everisto Benyera, professeur de politique africaine de l'université d'Afrique du Sud "toute transaction coloniale est illégitime et immorale". "Selon nous, tant les gouvernements du Transvaal et de l'Union d'Afrique du Sud que les syndicats miniers de l'époque étaient illégaux", explique-t-il. Et "recevoir un diamant volé n'exonère pas le destinataire". Même son de cloche pour Leigh-Ann Mathys, porte-parole nationale des Economic Freedom Fighters (EFF), un parti politique d'opposition sud-africain, pour qui les puissances coloniales britanniques ont volé les terres et se sont approprié les mines qui appartenaient aux populations autochtones. "Nous appelons au rapatriement pour tous les vols coloniaux, y compris le vol de la Grande Étoile d'Afrique", a-t-elle déclaré. - AfricaLog avec agence