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Condamnation du leader des DG: la réaction de l’UFR

Nov 19, 2014
Condamnation du leader des DG: la réaction de l’UFR

Abdourahmane Bakayoko du parti Les Démocrates Guinéens (DG) a finalement été condamné. Devenant ainsi, le premier leader politique à être condamné sous le régime du Président Alpha Condé.

AfricaLog a déjà évoqué la mésaventure qu’a connue ce journaliste reconverti en politique (voir article): Labé: Un leader politique victime de l’intolérance.

Outre les passages qui attaquent le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo et le président de la République, Alpha Condé, à cause de qui le procureur de la République a déclenché l’action publique contre M. Bakayoko, la phrase qui aura "dérangé" dans le camp de l’UFDG, aura été la campagne à peine déguisée faite pour Sidya Touré de l’UFR: «On n’a pas besoin d’installer des bureaux de soutien, des comités de soutien pour Sidya parce que le parti de Sidya est déjà implanté à Labé». Quel sacrilège, serait-on tenté de dire. Surtout, dans le fief de Cellou Dalein Diallo, l’enfant du pays ! On connait la suite.

Quant à l’auto-saisine du procureur de la République de Labé pour «outrage au président de la République», elle a abouti à la condamnation d’Abdourahmane Bakayoko à deux (2) mois de prison ferme et à une amende de deux millions (2.000.000) de francs guinéens.

Le parti de Sidya Touré a réagi mardi, 18 novembre 2014, en dénonçant ce que la formation politique qualifie de «parodie de justice et s’élève contre toute atteinte aux libertés démocratiques».

AfricaLog propose le document de l’UFR:

«L’Union des Forces Républicaines dénonce avec force, l’inculpation et la condamnation de M. Abdourahmane Bakayoko, leader des Démocrates Guinéens à deux mois de prison ferme et d’une amende de deux millions de francs guinéens pour un délit qualifié d’outrage au Président de la République, suite à une auto-saisine du Procureur de Labé.

L’Etat de droit signifie la préservation par le Gouvernement des droits de l’homme. Il n’y a rien de plus douloureux et inacceptable pour un citoyen que d’être privé de ses droits, notamment celui de la liberté d’expression réputé inaliénable. Ces agissements récurrents délibérément posés par le pouvoir tendant à museler tout opposant, journaliste ou guinéen Lambda, sont en passe d’accroitre les atteintes et les entorses aux libertés démocratiques.

A cet effet, l’UFR tient absolument à souligner son respect scrupuleux de la Loi et sa fermeté à fustiger le non respect de la dignité et de la sécurité des biens et des personnes. Ainsi, elle en appelle aux politiques et à la société civile pour qu’ils prennent la mesure du danger en vue d’envisager des dispositions idoines et courageuses pour la préservation durable des acquis démocratiques menacés, obtenus à l’issue d’âpres luttes.

Une Nation quelle qu’elle puisse être, est forte lorsque la majorité des citoyens la composant a un sens civique certain, une claire conscience de ses droits et devoirs, impliquant le respect de la différence et la volonté de recherche du mieux-être pour soi et pour les autres».

Il faut souligner que, pour permettre à Abdourahmane Bakayoko de bénéficier des services d’un avocat et pour son déroulement dans la sérénité et la sécurité, le procès a été délocalisé de Labé pour Mamou. Car, selon les informations parvenues à la rédaction d’AfricaLog, aucun des défenseurs ne s’était engagé à défendre l’infortuné leader «par peur d’éventuelles représailles de la part de militants et autres sympathisants de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo».

AfricaLog.com

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