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Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement fui

Oct 03, 2022
Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement fui

Le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement accepté de démissionner ce dimanche 2 octobre après deux jours de tensions marquées par des manifestations antifrançaises. Son départ était réclamé à Ouagadougou par des centaines de manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, 34 ans. Damiba a fui au Togo.

À la suite d’une médiation menée entre les deux rivaux par des chefs religieux, «le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba a proposé lui-même sa démission afin d’éviter des affrontements aux conséquences humaines et matérielles graves», indique un communiqué de ces chefs très influents au Burkina Faso.

Le lieutenant-colonel Damiba était arrivé au pouvoir en janvier par un coup d’État ayant renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’inefficacité dans la lutte contre les violences djihadistes. Mais ces derniers mois, des attaques se sont multipliées dans le Nord et l’Est, où des villes sont désormais soumises à un blocus des djihadistes. - AfricaLog avec agence

Coup d’Etat au Burkina, le peuple réclame Moscou

Sep 30, 2022
Coup d’Etat au Burkina, le peuple réclame Moscou

Le Burkina Faso a connu un second coup d'Etat en huit mois, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, ayant été à son tour démis de ses fonctions par des militaires. En ajoutant les deux putschs au Mali et celui en Guinée, c'est le cinquième coup d'Etat en Afrique de l'Ouest depuis 2020.

Après une journée émaillée de tirs dans le quartier de la présidence à Ouagadougou, une quinzaine de soldats en treillis et pour certains encagoulés ont pris la parole, peu avant 20H00 (GMT et locale) sur le plateau de la radiotélévision nationale.

"Le lieutenant-colonel Damiba est démis de ses fonctions de président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration" (MPSR, organe dirigeant de la junte), ont déclaré les militaires dans un communiqué lu par un capitaine.

Le nouvel homme fort du pays, désigné président du MPSR, est désormais le capitaine Ibrahim Traoré, a-t-il affirmé.

M. Traoré, 34 ans, était jusqu'à présent le chef de l'unité des forces spéciales antijihadistes "Cobra" dans la région de Kaya (nord).

Le sort de M. Damiba restait inconnu vendredi soir.
Les putschistes ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée législative de transition.

Un couvre-feu de 21H00 Ă  05H00 est aussi mis en place.

Les militaires invoquent "la dégradation continue de la situation sécuritaire" dans le pays.

"Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, animés d'un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l'intégrité de notre territoire", ont-ils poursuivi.
"Notre idéal commun de départ a été trahi par notre leader en qui nous avions placé toute notre confiance. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous contrôle terroriste", ont-ils encore affirmé.

A son arrivée au pouvoir le 24 janvier, lui aussi par un communiqué lu par des hommes en armes à la télévision, M. Damiba avait promis de faire de la sécurité sa priorité, dans ce pays miné depuis des années par de sanglantes attaques jihadistes. Mais celles-ci se sont multipliées ces derniers mois, notamment dans le Nord.
Les putschistes ont promis de convoquer "incessamment les forces vives de la Nation" afin de désigner un "nouveau président du Faso, civil ou militaire”.

Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) --dont le Burkina est suspendu des instances depuis le coup d'Etat de janvier-- a "condamné avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s'opérer".
La Cedeao trouve "inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés (...) pour un retour à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024”.

Dans l'après-midi, plusieurs centaines de personnes, dont certaines brandissaient des drapeaux russes, se sont rassemblées sur la grande place de la Nation à Ouagadougou pour réclamer une coopération militaire avec la Russie, rejeter la présence militaire française au Sahel et exiger le départ du lieutenant-colonel Damiba.

L'influence de Moscou ne cesse de croître dans plusieurs pays d'Afrique francophone ces dernières années et il n'est pas rare de voir des drapeaux russes dans de telles manifestations.

Le coup d'Etat mené en janvier par le lieutenant-colonel Damiba avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, déjà impopulaire face à la hausse des attaques jihadistes.

Mais ces derniers mois, des attaques meurtrières, touchant des dizaines de civils et de soldats, se sont multipliées dans le nord et l'est, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes, qui font sauter des ponts à la dynamite et attaquent les convois de ravitaillement qui circulent dans la zone.

Deux de ces convois ont notamment été attaqués en septembre, avec à chaque fois un bilan lourd.
Trente-cinq civils, dont de nombreux enfants, sont morts dans l'explosion d'un engin improvisé le 5 septembre. Et lundi, onze soldats ont été tués et 50 civils portés disparus dans l'attaque de leur convoi.
Le 13 septembre, le lieutenant-colonel Damiba avait limogé son ministre de la Défense pour assumer lui-même ce rôle.

D'autres attaques ont particulièrement marqué l'opinion publique, comme le massacre de Seytenga (nord) en juin, au cours duquel 86 civils ont été tués.

Depuis 2015, les attaques récurrentes de mouvements armés affiliés aux jihadistes d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, principalement dans le nord et l'est du pays, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes. - AfricaLog avec agence

"L'hégémonie de l’Occident est en train de s’effondrer” dit Poutine

Sep 29, 2022
"L'hégémonie de l’Occident est en train de s’effondrer” dit Poutine

Le président russe Vladimir Poutine s’est attaqué à nouveau à l’Occident dans une prise de parole ce jeudi, estimant qu’il «crée de nouvelles crises et de nouveaux problèmes» dans le monde.
Vladimir Poutine s’est entretenu en visioconférence avec des responsables des services de sécurité de pays membres de la Communauté des États indépendants - qui rassemble d'anciennes républiques soviétiques. Le président russe a pris la parole en s’en prenant une fois de plus à l’Occident. Alors que les troupes ukrainiennes ont mené une contre-offensive plutôt réussie, et que Vladimir Poutine a ensuite annoncé une mobilisation de 300 000 premiers réservistes pour renforcer son armée, il a jugé que « des conflits se dégradent» et que «de nouvelles menaces apparaissent», sans citer explicitement lesquels.

Le chef de l’État russe a ainsi appelé à «former un ordre du monde plus juste» lors de sa réunion. Avant d’assurer que cette situation est «liée aux problèmes de l'hégémonie de l'Occident qui est en train de s’effondrer». Selon Vladimir Poutine, les Occidentaux «s'accrochent au passé et cherchent à imposer la politique de diktat dans toutes les sphères de la politique internationale et de l’économie». Il a insisté: «L'Occident crée de nouvelles crises, de nouveaux problèmes, et fait pression sur les pays qui choisissent une voie de développement souveraine.» - AfricaLog avec agence

Le Mali “poignardé dans le dos” par la “junte française”

Sep 24, 2022
Le Mali “poignardé dans le dos” par la “junte française”

Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, s'en est violemment pris à la France à la tribune de l'ONU en qualifiant les autorités françaises de "junte". En revanche, il a salué "les relations de coopération exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie”.

Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, s'en est violemment pris à la tribune de l'ONU au gouvernement français, qu'il a qualifié de "junte", ainsi qu'à plusieurs responsables africains et au secrétaire général de l'ONU. Évoquant le retrait des militaires français de la force Barkhane du Mali, il a estimé lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations unies que le Mali avait été "poignardé dans le dos par les autorités françaises".

"Les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l'obscurantisme", a déclaré, trois fois, le colonel Maïga désigné Premier ministre par intérim en août par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. Accusant la France de "pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde", il a en revanche salué “les relations de coopération exemplaire et fructueuse entre le Mali et la Russie”

Le Premier ministre par intérim a rejeté les déclarations du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qui a affirmé, il y a quelques jours lors d'une interview, que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n'étaient pas des "mercenaires", contredisant les accusations de Bamako. "Souffrez que je vous exprime mon profond désaccord suite à votre récente sortie médiatique", a lancé le colonel, qualifiant l'affaire de "bilatérale et judiciaire".

Alors que cette affaire a tourné à la crise diplomatique entre les deux pays voisins, il a estimé que cela "ne (relevait) pas des attributions du secrétaire général des Nations unies". "M. le secrétaire général, le Mali tirera toutes les conséquences de droit de vos agissements", a-t-il ajouté, avant de répéter sa demande d'une réforme de la force de maintien de la paix de l'ONU au Mali, la Minusma, en cours de revue par l'ONU.

Le colonel Maïga a également vertement critiqué plusieurs responsables africains, comme le président nigérien Mohamed Bazoum, qu'il a accusé de ne pas être nigérien, ou le chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en décrivant la "manœuvre" permettant à un président de "conserver le pouvoir pour lui seul et son clan" en changeant la Constitution pour obtenir un troisième mandat. Il a également accusé le président en exercice de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, de "mimétisme" des Nations unies.

"Il est important de lui préciser que le secrétaire général des Nations unies n'est pas un chef d'Etat et le président en exercice de la Cédéao n'est pas un fonctionnaire. Par conséquent, il serait indiqué qu'il ne banalise pas la Cédéao", a-t-il déclaré. - AfricaLog avec agence

“Sanctions progressives” contre la junte guinéenne

Sep 23, 2022
“Sanctions progressives” contre la junte guinéenne

Les dirigeants des États ouest-africains réunis en sommet extraordinaire à New York ont décidé de prendre des «sanctions progressives» contre la junte militaire en Guinée face à l’inflexibilité des militaires pour une date de retour des civils au pouvoir.

«Nous avons décidé de prendre des sanctions contre la Guinée», a déclaré le président de la commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) Omar Aliou Touray, après un sommet à huis clos à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Selon un document résumant cette réunion de chefs d’État, « il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne ».

«Très rapidement, le président en exercice de la Cedeao et le président de la commission de la Cedeao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon ce texte confirmé par plusieurs participants. Les leaders de la Cedeao se sont réunis plusieurs heures à New York dans un climat envenimé entre certains de ses membres. La rencontre avait été précédée par les invectives de la junte guinéenne contre le président en exercice de l’organisation.

Tous les dirigeants ouest-africains réunis à New York – à l’exception du Mali, de la Guinée du Burkina dirigés par des juntes et suspendus de la Cedeao - ont également réclamé la libération de 46 militaires ivoiriens détenus au Mali, ce qui avait déclenché une grave querelle entre les deux pays. «Nous condamnons l'arrestation des militaires ivoiriens. La Cedeao dépêchera au Mali les présidents du Ghana, du Togo et du Sénégal pour obtenir leur libération. […] L'heure des coups d'État est révolue », a martelé Omar Aliou Touray. C'est la Côte d'Ivoire qui avait appelé il y a huit jours à la tenue d'un sommet «dans les meilleurs délais» devant l'aggravation du contentieux avec le Mali, réclamant même des sanctions contre son voisin. - AfricaLog avec agence

Mort d'Elizabeth II: Demande de rapatriement des vols coloniaux

Sep 19, 2022
Mort d'Elizabeth II: Demande de rapatriement des vols coloniaux

En Afrique du Sud, les appels se multiplient pour que la famille royale britannique restitue le plus grand diamant blanc au monde, après la mort de la reine Elizabeth II.

S'agit-il d'un cadeau ou d'un vol ? Le Royaume-Uni doit-il rendre le diamant surnommé la "Grande Étoile d'Afrique", appelé aussi "Cullinan I" de 530 carats, le plus grand diamant blanc taillé du monde? Depuis la mort de la Reine Elizabeth II, dont les funérailles d'État ont eu lieu lundi 19 septembre, la question a ressurgi en Afrique du Sud. C'est dans ce pays que la pierre précieuse a été extraite. Et ce sont les autorités coloniales sud-africaines qui, au début du siècle dernier, l'ont offerte à la famille royale. Elle figure désormais au beau milieu du spectre royal qui sera désormais porté par le roi Charles III.

Dans le pays, la question est âprement débattue. De nombreux Sud-Africains estiment que ce cadeau est illégitime, et réclament sa restitution. Outre une pétition qui exige que le diamant soit exposé dans un musée, des membres du Parlement et des internautes demandent "le retour de tout l'or, ainsi que des diamants volés par la Grande-Bretagne" pendant la période coloniale.

Selon la version du Royal Asscher, que l'on peut retrouver sur son site, une transaction en bonne et due forme serait à l'origine du cadeau. Le diamant Cullinan aurait été extrait d'une mine du Transvaal (sous domination britannique), en Afrique du Sud, en 1905. Le diamant avait, à l'origine, la taille d'un cœur humain, avant d'être taillé en neuf grosses pierres et 96 pièces plus petites par la société Asscher à Amsterdam. La plus grande des pierres a été baptisée "Grande Étoile d'Afrique" par le roi Édouard VII. La pierre précieuse aurait ensuite été achetée au propriétaire de la mine, Thomas Cullinan, par le gouvernement sud-africain du Transvaal. C'est ce gouvernement qui l'aurait ensuite offerte au roi Édouard VII – l'arrière-grand-père d'Elizabeth II – comme cadeau d'anniversaire en 1907. Une autre grosse pierre, extraite du diamant, aurait été montée dans la couronne.

Mais selon la version d'Everisto Benyera, professeur de politique africaine de l'université d'Afrique du Sud "toute transaction coloniale est illégitime et immorale". "Selon nous, tant les gouvernements du Transvaal et de l'Union d'Afrique du Sud que les syndicats miniers de l'époque étaient illégaux", explique-t-il. Et "recevoir un diamant volé n'exonère pas le destinataire". Même son de cloche pour Leigh-Ann Mathys, porte-parole nationale des Economic Freedom Fighters (EFF), un parti politique d'opposition sud-africain, pour qui les puissances coloniales britanniques ont volé les terres et se sont approprié les mines qui appartenaient aux populations autochtones. "Nous appelons au rapatriement pour tous les vols coloniaux, y compris le vol de la Grande Étoile d'Afrique", a-t-elle déclaré. - AfricaLog avec agence

Liz Truss devient première ministre du Royaume-Uni

Sep 06, 2022
Liz Truss devient première ministre du Royaume-Uni

La très libérale Liz Truss a remporté la course pour devenir première ministre britannique et succéder à Boris Johnson, promettant aussitôt d’agir de manière «audacieuse» face à la crise historique du pouvoir d’achat qui frappe le Royaume-Uni.

Âgée de 47 ans, Liz Truss, qui a mené une campagne très à droite axée sur les baisses d’impôt, deviendra la troisième femme à diriger le gouvernement britannique, après Margaret Thatcher et Theresa May.

La ministre des Affaires étrangères s’est imposée avec 57 % des voix – une avance plus faible que prévu, face à son ancien collègue des Finances Rishi Sunak (43 %) –, à l’issue d’un vote interne au parti conservateur, déclenché par la démission début juillet de Boris Johnson, acculé par les scandales à répétition.

Élue cheffe du parti, Liz Truss va automatiquement accéder au pouvoir en raison de la majorité dont bénéficient les «tories» à la Chambre des communes.

Restée fidèle jusqu’au bout à Boris Johnson, qu’elle a fait applaudir dans son discours de victoire, elle va entrer à Downing Street dans un contexte économique et social explosif, marqué par une inflation qui dépasse les 10 %, une hausse exorbitante des factures d’énergie prévue à l’automne et des grèves qui s’étendent.  

Après l’annonce de sa victoire, Liz Truss a promis «un plan audacieux pour réduire les impôts et faire croître notre économie». Alors que selon la presse elle se prépare à annoncer un gel des factures de l’énergie, elle a affirmé vouloir régler les difficultés immédiates liées aux prix mais aussi les problèmes d’approvisionnements «à long terme».

Elle a promis une «grande victoire» à son parti lors des législatives prévues en 2024, semblant exclure dans l’immédiat des élections anticipées.

Liz Truss devra aussi composer avec l’ombre de Boris Johnson, qui manque déjà à certains membres du parti conservateur – plus masculins, âgés et blancs que la moyenne des Britanniques – et n’a pas exclu un retour en politique.

Le dirigeant sortant a appelé le parti à l’unité, après une campagne qui a mis au jour divisions et rancœurs chez les conservateurs. Lui emboîtant le pas, Rishi Sunak a souligné que les conservateurs constituaient «une famille». - AfricaLog avec agence

Pogba explique pourquoi il a versé de l’argent à un marabout

Sep 06, 2022
Pogba explique pourquoi il a versé de l’argent à un marabout

Lors de la deuxième audition de Paul Pogba devant les enquêteurs,l’international français a assuré avoir versé de l’argent à un marabout pour une association humanitaire aidant des enfants en Afrique, et non pas pour jeter le sort à Kylian Mbappé.

Paul Pogba se dit également convaincu que son frère aîné Mathias agit sous la pression des racketteurs.

Paul Pogba a changé deux fois de numéro de téléphone depuis le début de l’affaire, pour fuir le harcèlement. Sans succès.
Les investigations sur les extorsions dénoncées par la star de l’équipe de France ont été confiées à deux juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris.

«À l’issue des premières investigations, le parquet de Paris a ouvert ce jour une information judiciaire contre X des chefs d’extorsion avec arme en bande organisée, enlèvement ou séquestration avec libération avant le septième jour en bande organisée pour préparer ou faciliter la commission d’un crime ou d’un délit et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime », a précisé la procureure de Paris Laure Beccuau dans un communiqué.

À la suite d’une plainte déposée par Paul Pogba le 16 juillet auprès du parquet de Turin, une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris le 3 août «des chefs d’extorsion en bande organisée et tentative d’extorsion en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime», indique la procureure.
Cette enquête portait «sur différents faits dont M. Pogba aurait été victime entre mars et juillet 2022», selon le communiqué.

Le joueur, au cœur d’une rocambolesque affaire qui secoue le monde du football français deux mois et demi avant la Coupe du monde au Qatar, a dénoncé des tentatives d’extorsion se chiffrant à des millions d’euros.

Dans cette affaire, le nom de la star du football français Kylian Mbappé apparaît aussi, à son corps défendant: Paul Pogba a expliqué aux enquêteurs que «ses maîtres chanteurs voulaient le discréditer en diffusant des messages dans lequel il aurait demandé à un marabout de son entourage familial de jeter un sort» à l’attaquant du PSG, ce que le joueur de la Juve dément. - AfricaLog avec agence

William Ruto, nouveau président du Kenya

Sep 06, 2022
William Ruto, nouveau président du Kenya

L'ambitieux William Ruto, qui a vu son élection confirmée par la Cour suprême, accède à 55 ans à la présidence du Kenya, après avoir travaillé à polir sa réputation sulfureuse en se proclamant porte-parole des "débrouillards" du petit peuple. "Hustler": le mot a été au coeur de la campagne de Ruto. Le vice-président sortant, à la tête d'une des plus grandes fortunes du Kenya, s'est proclamé "hustler in chief" ("débrouillard en chef"), leader de la "hustler nation" ("nation des débrouillards") formée des millions de travailleurs pauvres qui tentent de survivre dans un pays en proie aux difficultés économiques.

Son accession à la fonction suprême vient parachever la légende de "self made man" construite par cet enfant d'une famille modeste de la vallée du Rift (ouest). Diplômé en sciences, professeur avant de se lancer en politique dans les années 1990, au sein des jeunesses du parti de l'autocrate Daniel arap Moi, il aime à rappeler qu'il n'a eu ses premières chaussures qu'à 15 ans et qu'il vendait des poulets en bord de route. Il est aujourd'hui à la tête d'une grande entreprise de volailles, un des piliers de sa fortune qui comprendrait également des hôtels, des milliers d'hectares de terres… L'étendue de ses actifs a fait l'objet en septembre 2021 d'une vive controverse entre le ministère de l'Intérieur et le vice-président, qui a accusé le pouvoir de vouloir le discréditer.

La rupture entre M. Ruto et le président Uhuru Kenyatta, aux côtés duquel il avait été élu en 2013 et 2017, est consommée depuis plusieurs années. Le chef de l'Etat l'avait en effet adoubé, l'assurant du soutien du parti présidentiel pour l'élection de 2022, n'ayant pas lui-même le droit de briguer un troisième mandat. Mais après sa réélection en 2017, suivie de violences qui avaient causé des dizaines de morts, M. Kenyatta s'est progressivement rapproché de son opposant historique Raila Odinga, à qui il a finalement accordé son soutien.

Pour beaucoup d'observateurs, une des raisons de ce revirement est l'incontrôlable ambition de M. Ruto. "Ce qui rend Ruto singulier, c'est la rapidité de son ascension, son ambition", souligne l'analyste politique kényane Nerima Wako-Ojiwa. "Il est allé à contre-courant (des pratiques). Il est passé devant beaucoup de gens sans demander l'autorisation", ajoute-t-elle, soulignant que "beaucoup de gens (avaient) peur que s'il arrive au pouvoir, il soit impossible à déloger ensuite”. William Ruto est alors parti en croisade contre l'alliance des "dynasties" kényanes incarnées par MM. Kenyatta et Odinga, héritiers de deux familles au coeur de la politique kényane depuis l'indépendance en 1963. Il a notamment été un des plus virulents opposants à un projet de révision constitutionnelle défendu par le duo Kenyatta-Odinga, invalidé par la Cour suprême au terme d'une féroce bataille judiciaire.

En août 2021, Uhuru Kenyatta avait mis son vice-président au défi de démissionner "s'il n'est pas content". "Désolé, mais je suis en mission", avait répondu celui qui prône une économie "du bas vers le haut (...) afin de sortir des millions de personnes du désespoir”. - AfricaLog avec agence

Les Africains victimes de racisme en Ukraine

Mar 03, 2022
Les Africains victimes de racisme en Ukraine

De nombreuses ambassades africaines travaillent main dans la main pour le retour de leurs ressortissants. Et les témoignages d’étudiants africains victimes de racisme en Ukraine affluent. Une étudiante congolaise raconte son enfer sur le terrain ukrainien alors qu'elle tentait de quitter le pays pour rejoindre Varsovie.

Johanna, une Nigériane étudiante en médecine à Kharkiv, partage son expérience: «J’ai pris un taxi pour quitter la ville, puis j’ai dû marcher un jour et une nuit pour atteindre la frontière. Une fois arrivée, on nous a retenus sans raison alors qu’on laissait passer les Ukrainiens». Queen Alita Peter, elle aussi nigériane, s’est vue demander de descendre d’un train parce qu’elle n’était «pas ukrainienne».

Selon un autre témoignage, «les policiers ukrainiens disaient que leurs compatriotes devaient être évacués avant les Africains, ce qui a occasionné plusieurs bagarres près de la frontière». On ignore toujours si ces faits perdurent ou s’ils sont isolés. En attendant, celles et ceux qui en ont fait la cruelle expérience les déplorent car «même si ce n’est pas notre pays, ça ne veut pas dire qu’on n’est pas humains», s’indigne Johanna. - AfricaLog avec agence

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