Lâancien prĂ©sident français a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă la peine maximale dâun an de prison ferme pour le financement illĂ©gal de sa campagne pour la prĂ©sidentielle 2012, dans lâaffaire Bygmalion. «Le prĂ©sident Sarkozy, avec qui je viens de mâentretenir au tĂ©lĂ©phone, mâa demandĂ© de faire appel, ce que je vais faire immĂ©diatement», a dĂ©clarĂ© son avocat, Thierry Herzog, Ă la sortie de la salle dâaudience.
La peine est supĂ©rieure aux rĂ©quisitions du parquet, qui avait demandĂ© une peine dâun an de prison, dont six mois avec sursis. Elle sera nĂ©anmoins amĂ©nageable en dĂ©tention Ă domicile sous surveillance Ă©lectronique. Mais lâancien prĂ©sident de la RĂ©publique ne portera pas de bracelet Ă©lectronique jeudi soir, puisque le tribunal nâa pas demandĂ©, comme il aurait pu le faire, lâexĂ©cution immĂ©diate de la peine prononcĂ©e et son amĂ©nagement.
Il sâagit de la deuxiĂšme condamnation pour Nicolas Sarkozy : il avait Ă©tĂ© condamnĂ© le 1er mars Ă trois ans de prison (dont un an ferme) pour corruption et trafic dâinfluence dans lâaffaire dite âdes Ă©coutesâ. Il a fait appel de cette condamnation.
Il «a poursuivi lâorganisation de meetings», aprĂšs avoir Ă©tĂ© «averti par Ă©crit du risque de dĂ©passement» du plafond lĂ©gal, a rappelĂ© la prĂ©sidente de 11e chambre correctionnelle Caroline Viguier. «Ce nâĂ©tait pas sa premiĂšre campagne, il avait une expĂ©rience de candidat», a poursuivi la magistrate. - AfricaLog avec agence
Le CNRD a dévoilé les organes de la transition vers la restauration d’un pouvoir civil élu, sans fixer la durée de cette transition.
Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé à l'ONU la France d'un "abandon en plein vol" avec sa décision de retrait du Mali de la force Barkhane, la Russie apportant un soutien explicite à sa volonté de "chercher de nouveaux partenaires", dont des "sociétés privées russes" paramilitaires.
"La nouvelle situation nĂ©e de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l'exposant Ă une espĂšce d'abandon en plein vol, nous conduit Ă explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sĂ©curitĂ© de maniĂšre autonome avec d'autres partenaires", a expliquĂ© Choguel Kokalla MaĂŻga Ă la tribune de l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'ONU, sans citer l'entreprise russe Wagner. Il s'agit de "combler le vide que ne manquera pas de crĂ©er la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali", a prĂ©cisĂ© le Premier ministre, dĂ©plorant un "manque de concertation" de Paris et une annonce "unilatĂ©rale" sans coordination tripartite avec l'ONU et le gouvernement malien.Â
"Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit ĂȘtre la rĂšgle entre partenaires privilĂ©giĂ©s, n'ait pas Ă©tĂ© observĂ© en amont de la dĂ©cision", a insistĂ© le Premier ministre malien, en rĂ©clamant aussi "une posture plus offensive" des 15.000 Casques bleus de la mission Minusma face Ă une menace jihadiste accrue au Sahel. Peu avant, le chef de la diplomatie russe, SergueĂŻ Lavrov, avait confirmĂ© que Bamako avait approchĂ© "des sociĂ©tĂ©s privĂ©es russes", lors d'une confĂ©rence de presse Ă l'ONU, tout en assurant que cela ne concernait en rien le gouvernement russe.
La France et l'Union européenne se sont inquiétées de cette orientation du Mali auprÚs de la Russie au cours d'échanges à New York, a indiqué Sergueï Lavrov. "Les autorités maliennes se sont tournées vers une société militaire privée russe parce que, si je comprends bien, la France veut réduire significativement ses forces militaires qui devaient combattre les terroristes à Kidal" (nord), a dit le ministre russe. Les Français "n'y sont pas arrivés et les terroristes continuent de régner dans cette région", a-t-il ajouté dans une pique à l'égard de Barkhane. "Tout cela se fait sur une base légitime", entre un "gouvernement légitime, reconnu par tous" et des entités qui "fournissent des services à travers des spécialistes étrangers", a-t-il fait valoir. "Nous n'avons rien à voir avec cela", a-t-il encore martelé, la Russie démentant systématiquement que des sociétés paramilitaires privées russes lui soient subordonnées.
PrĂ©sent, entre autres, en Libye et en Centrafrique, oĂč il est accusĂ© d'exactions depuis le printemps, le groupe Wagner est soupçonnĂ©, notamment par Paris, d'agir pour le compte du Kremlin lĂ oĂč ce dernier ne veut pas apparaĂźtre officiellement. "Au niveau gouvernemental, la Russie contribue aux capacitĂ©s de dĂ©fense militaires du Mali", a aussi affirmĂ© SergueĂŻ Lavrov, Ă©voquant la fourniture d'"Ă©quipements militaires techniques". Et d'estimer : "ce serait mieux de synchroniser l'action de l'Union europĂ©enne et de la Russie dans la lutte contre le terrorisme, non seulement au Mali mais aussi dans la rĂ©gion du Sahel et du Sahara". Treize pays europĂ©ens, impliquĂ©s pour certains dans la coalition de forces spĂ©ciales Takuba au Mali, ont jugĂ© inacceptable vendredi une Ă©ventuelle implication du groupe Wagner dans ce pays. La France, l'Allemagne ou l'Estonie sont allĂ©es plus loin en avertissant qu'elles rĂ©examineraient leur prĂ©sence militaire au Mali si un accord Ă©tait conclu.
Outre l'ONU, inquiĂšte Ă mots couverts d'une arrivĂ©e de Wagner au Mali, l'UE, qui assure la formation de soldats maliens via sa mission UETM Mali, composĂ©e de 700 soldats de 25 pays europĂ©ens, a averti qu'une implication de cette sociĂ©tĂ© russe affecterait "sĂ©rieusement" ses relations avec Bamako. "Dire j'Ă©tais lĂ en premier, dĂ©gagez! c'est insultant, en premier lieu pour le gouvernement Ă Bamako qui a invitĂ© des partenaires Ă©trangers", a rĂ©torquĂ© SergueĂŻ Lavrov.Â
La France, engagée depuis janvier 2013 au Sahel et qui a perdu 52 militaires au Sahel, dont le dernier vendredi, a décidé de réorganiser sa présence militaire autour d'un dispositif plus resserré, centré sur des frappes ciblées contre les chefs jihadistes et sur l'accompagnement des armées locales. Les militaires français doivent ainsi quitter d'ici décembre les bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, et le nombre de troupes françaises déployées au Sahel devrait passer de plus de 5.000 hommes actuellement à 2.500 ou 3.000 d'ici 2023. La ministre française des Armées Florence Parly a toutefois réaffirmé lundi à Bamako que la France ne quittait pas le Mali et q'elle restait "déterminée" à y poursuivre la lutte antiterroriste au cÎté des forces maliennes.
Le groupe Wagner fournit des services de maintenance d'équipements militaires et de formation mais est également accusé de mercenariat et suspecté d'appartenir à un homme d'affaires proche du Kremlin, Evguéni Prigojine. - AfricaLog avec agence
Pour éviter des poursuites pour corruption le fils du président de la Guinée équatoriale, Téodorin Obiang va rendre 26 millions de dollars détournés.
Paul Rusesabagina, ancien hĂŽtelier dont l'histoire a inspirĂ© le film âHotel Rwandaâ et devenu un fĂ©roce critique du prĂ©sident Paul Kagame, a Ă©tĂ© condamnĂ© lundi Ă Â 25 ans de prison pour "terrorisme", au terme d'un procĂšs qualifiĂ© de "politique" par ses soutiens.
L'ancien directeur de l'HÎtel des Mille Collines à Kigali, connu pour avoir permis le sauvetage de plus d'un millier de personnes durant le génocide de 1994, a été reconnu coupable "d'avoir fondé et d'appartenir" au Front de libération nationale (FLN), groupe rebelle accusé d'avoir mené des attaques meurtriÚres au Rwanda en 2018 et 2019.
La prison à vie avait été requise contre lui mais le tribunal a décidé "de réduire sa peine à  25 ans", a déclaré la juge Beatrice Mukamurenzi, soulignant que M. Rusesabagina "a reconnu certains des crimes et s'en est excusé" et qu'il s'agit de sa premiÚre condamnation.
Il s'agit de la peine la plus lourde prononcée lors de ce procÚs. Les 20 autres accusés ont écopé de peines allant de 3 à  20 ans.
Ni Rusesabagina, qui a 30 jours pour faire appel, ni ses avocats n'étaient présents à la lecture du verdict. Ils ont boycotté les audiences depuis mars, dénonçant un procÚs "politique" rendu possible par son "enlÚvement" organisé par les autorités rwandaises, ainsi que des mauvais traitements en détention.
Sa fille adoptive Carine Kanimba a déploré un verdict "décidé" par le président Paul Kagame, qu'elle accuse d'avoir "kidnappé" son pÚre pour l'amener à Kigali.
La Belgique, dont Paul Rusesabagina est ressortissant et oĂč il vivait en exil, a estimĂ© qu'il n'a "pas bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un procĂšs juste et Ă©quitable".
Les Etats-Unis qui lui ont décerné la médaille présidentielle de la liberté en 2005, se sont dit "préoccupés" par cette condamnation. "L'absence de garanties d'un procÚs juste remet en cause l'équité du verdict", a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
Pour la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, "justice a été rendue" et "les Rwandais se sentent plus en sécurité", a-t-elle estimé sur Twitter.
Paul Rusesabagina, 67 ans, a été rendu célÚbre par le film "Hotel Rwanda" sorti en 2004, qui a raconté comment ce Hutu modéré a sauvé plus de 1.000 personnes réfugiées dans son établissement durant le génocide de 1994 qui a fait 800.000 morts, principalement des Tutsi.
Il est aussi un des plus virulents opposants à Paul Kagame, et a utilisé sa notoriété hollywoodienne pour donner un écho mondial à ses positions contre le régime.
ArrĂȘtĂ© dans des conditions controversĂ©es Ă Kigali en aoĂ»t 2020, il a Ă©tĂ© jugĂ© de fĂ©vrier Ă juillet pour neuf chefs d'accusation, dont celui de "terrorisme", pour des attaques menĂ©es par le FLN, organisation classĂ©e terroriste par Kigali, qui ont fait neuf morts en 2018 et 2019.
Paul Rusesabagina a admis avoir participé à la fondation en 2017 du Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD), dont le FLN est considéré comme le bras armé, mais il a toujours nié toute implication dans les attaques.
Les cinq mois d'audience ont vu des témoignages contradictoires sur son rÎle.
Un porte-parole du FLN a déclaré qu'il n'avait "pas donné d'ordres aux combattants du FLN". Un autre coaccusé a, lui, affirmé que tous les ordres venaient de lui.
Sa famille et ses soutiens n'ont cessé de dénoncer ces derniers mois "un spectacle mis en place par le gouvernement rwandais pour faire taire un critique et refroidir toute dissidence future".
Dans une interview dĂ©but septembre, Paul Kagame avait assurĂ© que Rusesabagina serait "jugĂ© aussi Ă©quitablement que possibleâ.
Amnesty International a dĂ©noncĂ© dans un communiquĂ© lundi de nombreuses "violations" de ses droits, dont son arrestation "sous de faux prĂ©textes", "son transfert illĂ©gal au Rwanda", "sa disparition forcĂ©e et sa dĂ©tention au secret", alors que la Fondation Clooney a estimĂ© que "compte tenu de l'Ăąge et de la mauvaise santĂ© de M. Rusesabagina, cette peine sĂ©vĂšre est susceptible d'ĂȘtre une condamnation Ă mortâ.
Paul Rusesabagina est depuis plus de 20 ans un féroce opposant à Paul Kagame, qu'il accuse d'autoritarisme et d'alimenter un sentiment anti-Hutu.
Il vivait depuis 1996 en exil aux Etats-Unis et en Belgique, avant d'ĂȘtre arrĂȘtĂ© Ă Kigali en 2020 dans des circonstances troubles, Ă la descente d'un avion qu'il pensait Ă destination du Burundi.
Le gouvernement rwandais a admis avoir "facilitĂ© le voyage" vers Kigali, mais affirmĂ© que l'arrestation Ă©tait "lĂ©gale" et que "ses droits n'ont jamais Ă©tĂ© violĂ©sâ. - AfricaLog avec agence
Pelé "donne des coups de poing dans les airs", a-t-il indiqué dimanche, pour célébrer le fait qu'il se sent "un peu mieux chaque jour" aprÚs un bref retour en soins intensifs vendredi.
"La bonne humeur, c'est le meilleur remĂšde et j'en ai beaucoup. Ăa ne pourrait pas ĂȘtre diffĂ©rent", a ajoutĂ© PelĂ©, 80 ans, sur son compte Instagram.
Sur la photo qui accompagne ce message, Pelé est assis dans un fauteuil, les poings levés, à l'hÎpital Albert-Einstein de Sao Paulo. Son état est "stable", a précisé l'établissement.
L'ancien footballeur, triple vainqueur de la Coupe du monde avec le Brésil (1958, 1962, 1970), avait été opéré le 4 septembre d'une tumeur "suspecte" au cÎlon découverte lors d'examens de routine.
Il Ă©tait restĂ© en soins intensifs jusqu'au 14 septembre, avant d'ĂȘtre transfĂ©rĂ© dans une chambre normale, mais avait fait un bref retour dans une unitĂ© de soins intensifs vendredi "Ă titre prĂ©ventif" Ă cause d'une petite "instabilitĂ© respiratoire".
"J'ai reçu tellement de gentillesse que j'ai le cĆur plein de gratitude", a ajoutĂ© l'attaquant de lĂ©gende pour rassurer ses nombreux fans. - AfricaLog avec agence
La Cédéao est-elle folle?
Nicole Coste, une Togolaise et Albert de Monaco se sont rencontrés en 1997 sur un vol Air France alors qu’elle était hôtesse de l’air. Leur relation a duré cinq ans et de leur union est né un fils «hors-mariage» : Alexandre Grimaldi-Coste. En 2005, Nicole Coste se confie à la presse, révélant l’existence de son fils.
L’ancien président Algérien Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en 2019 après des manifestations massives contre sa volonté de briguer un nouveau mandat, est décédé vendredi à l'âge de 84 ans, a annoncé la tél&e
La Cour pĂ©nale internationale (CPI) a autorisĂ© mercredi une enquĂȘte sur la guerre antidrogue du gouvernement philippin, marquĂ©e par des milliers de meurtres commis par les forces de lâordre pouvant constituer, selon les juges, des crimes contre lâhumanitĂ©.
Mais dĂšs jeudi, le prĂ©sident philippin Rodrigo Duterte y a opposĂ© une fin de non-recevoir, par lâintermĂ©diaire de son avocat. Salvador Panelo a affirmĂ©, sur la radio DZBB, que cette cour nâest pas reconnue par son pays depuis quâil sâest retirĂ© en 2019 du Statut de Rome, texte fondateur de la CPI. «Le gouvernement interdira lâentrĂ©e» sur son territoire de tout membre de cette juridiction venant «recueillir des informations et des preuves», a-t-il averti.
Le prĂ©sident philippin a dĂ©jĂ affirmĂ© Ă plusieurs reprises que la CPI nâavait aucune autoritĂ© et quâil ne coopĂ©rerait pas Ă ce quâil a qualifiĂ© dâenquĂȘte «illĂ©gale». Il a mĂȘme menacĂ© dâarrĂȘter la procureure sortante de la CPI, Fatou Bensouda.
FondĂ©e en 2002 pour juger des pires atrocitĂ©s commises dans le monde, la cour, concluant quâil existe une «base raisonnable» permettant de parler de crimes contre lâhumanitĂ©, avait donnĂ© mercredi son feu vert Ă lâouverture dâune enquĂȘte malgrĂ© le retrait de Manille de la CPI en 2019, suite Ă lâouverture dâun examen prĂ©liminaire sur ces violences.
Fatou Bensouda avait annoncĂ© en juin avoir demandĂ© lâouverture dâune enquĂȘte sur des milliers de meurtres commis aux Philippines dans le cadre de la guerre dĂ©clarĂ©e Ă la drogue par le gouvernement. La CPI a prĂ©cisĂ© que la «campagne dite de ââguerre contre la drogueââ ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une opĂ©ration lĂ©gitime de maintien de lâordre, et les meurtres ne peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s ni comme lĂ©gitimes, ni comme de simples excĂšs dans le cadre dâune opĂ©ration par ailleurs lĂ©gitime».
Les piĂšces disponibles indiquent «quâune attaque gĂ©nĂ©ralisĂ©e et systĂ©matique contre la population civile a Ă©tĂ© lancĂ©e en application ou dans la poursuite de la politique dâun Ătat», ont prĂ©cisĂ© les juges internationaux dans un communiquĂ©. LâenquĂȘte couvrira la pĂ©riode de 2011 Ă 2019.
Le prĂ©sident philippin Rodrigo Duterte avait Ă©tĂ© Ă©lu en 2016 aprĂšs une campagne sĂ©curitaire outranciĂšre, promettant dâĂ©radiquer le trafic de drogue en faisant abattre des dizaines de milliers de dĂ©linquants.
Les derniers chiffres officiels font Ă©tat dâau moins 6181 morts et plus de 200â000 opĂ©rations antidrogue au sein de lâarchipel asiatique, mais les dĂ©fenseurs des droits humains estiment que le nombre rĂ©el de tuĂ©s est bien plus Ă©levĂ©. Les procureurs de la CPI estiment, dans des documents judiciaires, quâentre 12â000 et 30â000 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es.
Selon ces derniers, Manille nâa pas niĂ© que des personnes ont pĂ©ri durant des opĂ©rations de police, mais «a plutĂŽt constamment soutenu que ces dĂ©cĂšs Ă©taient le rĂ©sultat dâagents agissant en Ă©tat de lĂ©gitime dĂ©fense». MĂȘme si les Philippines se sont retirĂ©es de la CPI en 2019, la juridiction reste compĂ©tente pour connaĂźtre des crimes qui auraient Ă©tĂ© commis sur leur territoire lorsquâelles Ă©taient un Ătat partie au Statut de Rome, texte fondateur de la cour.
Selon les procureurs, des homicides non lĂ©gitimes ont Ă©galement Ă©tĂ© commis par des officiers de police locaux et des miliciens avant 2016 dans la rĂ©gion de Davao (sud des Philippines), oĂč Rodrigo Duterte a Ă©tĂ© maire. Ils ont Ă©tĂ© commis par un groupe qui sâĂ©tait autoproclamĂ© lâ«Escadron de la mort de Davao».
La majorité des victimes étaient de jeunes hommes soupçonnés de trafic de drogue à petite échelle ou de délits mineurs tels que le vol et la consommation de stupéfiants, mais «des membres de gangs et des enfants des rues ont également été tués», ont déclaré les procureurs.
La dĂ©cision de la cour a Ă©tĂ© saluĂ©e par les organisations de dĂ©fense des droits humains, qui ont louĂ© un «contrĂŽle nĂ©cessaire» sur la mortelle «guerre contre la drogue» de Rodrigo Duterte. «Les familles des victimes et les survivants ont des raisons dâespĂ©rer que les responsables de crimes contre lâhumanitĂ© pourront enfin ĂȘtre traduits en justice», a dĂ©clarĂ© Carlos Conde, chercheur pour lâorganisation Human Rights Watch. - AfricaLog avec agence